En grande forme, Doctolib muscle ses effectifs pour 2022
SANTE•Devenue incontournable pendant la crise du coronavirus, l’entreprise Doctolib va recruter 700 nouveaux collaborateurs cette année, dont 150 pour son bureau nantais, le plus important en région
Julie Urbach
L'essentiel
- Après un pic de notoriété pendant la crise du Covid-19, Doctolib, 2.500 salariés, n’a pas fini de faire parler d’elle.
- L’entreprise annonce un plan de recrutement ambitieux et plusieurs projets, notamment d’accompagner « la transformation numérique » des hôpitaux.
Déjà utilisée depuis 2013 par une partie de la population pour la prise de rendez-vous médicaux puis la téléconsultation, Doctolib est devenue incontournable pendant la crise sanitaire. Avec plus de 86 millions de créneaux de vaccination réservés en ligne grâce à cette plateforme, la société française du même nom, qui s’est hissée il y a peu à la 11e place des entreprises préférées des Français, n’a pas fini de faire parler d’elle.
Ce lundi, elle annonce de grosses ambitions pour 2022 avec le recrutement de 700 nouveaux collaborateurs, dont près de 150 à Nantes, son bureau régional le plus important et qui a bien grossi depuis son ouverture, il y a à peine deux ans. « La crise a eu un impact très fort en termes de visibilité, c’est vrai, mais elle n’a pas changé grand-chose sur nos revenus ou notre plan de développement, nuance Matthieu Birach, DRH de Doctolib. Notre ligne reste la même : recruter toujours plus année après année pour améliorer le quotidien des professionnels et faciliter l’accès aux soins. »
Une équipe de 2.500 salariés à étoffer
Afin de répondre aux 60 millions de patients qui utilisent désormais Doctolib en France, mais aussi en Allemagne et en Italie désormais, la « licorne » (ce terme qui qualifie ces quelques jeunes entreprises non cotées en Bourse et valorisées à plus d’un milliard de dollars) recherche des profils tous azimuts. Pour étoffer son équipe d’actuellement 2.500 salariés, moyenne d’âge 30 ans, elle recrute bien sûr des informaticiens, mais aussi des commerciaux, des chargés de communication, sans oublier les nombreux conseillers qui rejoindront les rangs de son service client.
Une forte hausse des effectifs à Nantes qui obligera un prochain déménagement des actuels locaux du quartier gare Sud pour de plus grands. « De 8 en 2020, nous sommes passés à 300 personnes actuellement, détaille Matthieu Birach. Il aurait été dommage de rester à Paris, on se serait privé d’une large palette de talents. L’objectif est de continuer la croissance, d’être plus de 700 à l’horizon 2024 ». Des chiffres qui donnent le tournis à l’instar de l’investissement que prévoit cette année l’entreprise (300 millions d’euros) qui ne serait, pourtant, pas encore rentable.
Transformation numérique des hôpitaux
Pour Doctolib, l’objectif est de s’imposer dans la durée, en France et en Europe dans les prochaines années. En 2022, elle compte se déployer dans les hôpitaux (250 utilisent déjà le service, dont le CHU de Nantes) pour accompagner leur « transformation numérique », grâce à un nouveau logiciel permettant une « prise facilitée des rendez-vous » ou encore « une meilleure transmission des documents médicaux ». L’entreprise travaille aussi sur une offre « nouvelle génération » pour les praticiens, cette fois pour les aider dans la gestion administrative et financière de leur cabinet.
Sujet hautement sensible, « de nouvelles normes de sécurité pour le secret médical en ligne » sont aussi en préparation. Pour ce faire, Doctolib annonce avoir récemment fait l’acquisition de la start-up Tanker, spécialiste du chiffrement de données. « Les utilisateurs, les pouvoirs publics ont pu voir comme nous avons été robustes et transparents ces 24 derniers mois, estime Matthieu Birach, pour répondre aux critiques. Nous mettons tous les moyens pour être l’un des acteurs les plus sécurisés en Europe. »