Voilà bien longtemps que les produits d’épargne réglementée ne font plus rêver. Mais quand bien même leur taux de rendement est inexistant, ces portefeuilles jouent un rôle essentiel en tant que filet de sécurité pour les ménages. Avec la crise sanitaire, les Français ont d’ailleurs plus que jamais placé leurs économies sur ces supports souples et défiscalisés.

D’après la Banque de France, les versements sur les livrets A ont atteint 167 milliards d’euros en 2020, un record. Signant lui aussi une belle performance, le livret de développement durable et solidaire, le LDDS, a engrangé 53 milliards d’euros, soit son plus haut niveau depuis 2013.

Un fonctionnement souple

Bien moins médiatisé que le livret A, le LDDS obéit à des conditions plus strictes. Seule une personne majeure peut ouvrir ce livret d’épargne (là où son cousin est accessible aux mineurs), à condition d’y déposer au minimum 15 euros. Côté fonctionnement, il n’y a pas de différence puisque les deux comptes permettent d’effectuer gratuitement et librement des versements et retraits.

De même, le rendement du LDDS est appuyé sur le taux d’intérêt du livret A, à savoir actuellement 0,50 %. L’objectif n’est donc clairement pas de faire fructifier votre argent mais seulement de le placer en sécurité (les fonds sont garantis à 100 % par l’État), le tout étant exonéré d’impôt et de prélèvements sociaux.

En revanche, le livret de développement durable est plafonné à 12.000 euros, là où le livret A permet d’atteindre 22.950 euros. C’est pour cela que ce produit est considéré comme un complément au premier. Cette limitation est toutefois largement suffisante pour se constituer une épargne de précaution puisque les établissements bancaires préconisent de garder de côté l’équivalent de 6 mois de revenus, tandis que l’excédent aura tout intérêt à être placé sur des supports plus rémunérateurs.

Les dons mis en avant

Si le LDDS n’a rien de très attractif, sa coloration verte pourra en intéresser certains. Précisons que les sommes accumulées sur ce livret réglementé servent à financer des prêts visant l’amélioration de la performance énergétique des logements à des taux attractifs, et ce, au bénéfice de n’importe quel demandeur même s’il n’est pas titulaire de ce produit.

Depuis le 1er octobre 2020, vous pouvez en outre réaliser directement un don à une entreprise de l’économie sociale et solidaire à partir de votre LDDS. Pour inciter à la générosité, votre banque doit d’ailleurs vous fournir chaque année une liste d’au moins dix sociétés de ce type.