JOBL’alternance, une voie de choix dans le secteur bancaire

Emploi : L'alternance, une voie de choix dans le secteur bancaire

JOBQuelque 6.000 postes en alternance sont recrutés chaque année dans le secteur bancaire
Le secteur de la banque utilise depuis longtemps l'alternance pour former ses nouveaux collaborateurs.
Le secteur de la banque utilise depuis longtemps l'alternance pour former ses nouveaux collaborateurs. - iStock / City Presse
Z.P. pour 20 Minutes

Z.P. pour 20 Minutes

Avec l'essor des nouvelles technologies, l'évolution des usages et la démocratisation des services en ligne, le secteur bancaire est en pleine mutation. D'après les chiffres de la Fédération bancaire française, 44.000 postes ont été pourvus en 2019, contre 35.300 recrutements en 2020 en pleine pandémie.

Or, parmi une multiplicité de parcours, la formation en alternance est une voie privilégiée, puisque la branche comptait 15.200 alternants dans ses effectifs cette année-là.

En poste six mois après le diplôme

« Cette pratique n'a rien de nouveau. L'alternance a toujours été une voie d'accès privilégiée. C'est dans l'ADN du secteur bancaire », explique Béatrice Layan, responsable de l'Observatoire des métiers de la banque. Ainsi, la branche recrute autour de 6.000 nouveaux contrats en alternance chaque année au niveau national. Ces jeunes viennent grossir les rangs des quelque 8.500 alternants déjà dans le circuit.

L'intérêt de ce type de formation ? « La quasi-certitude d'obtenir un emploi à la sortie de son cursus », certifie l'experte. Et cette dernière d'expliquer : « Cette voie est très privilégiée par les candidats mais aussi par les établissements bancaires, puisque c'est un contrat gagnant-gagnant. Les jeunes diplômés ont deux à trois ans d'expérience en entreprise à leur actif, ce qui les rend immédiatement employables. De leur côté, les établissements bancaires d'accueil ont tout intérêt à embaucher directement leurs alternants dont ils connaissent déjà les capacités de travail. »

Le succès de ce type de cursus se vérifie en chiffres : 70 % des jeunes passés par une formation en alternance sont en poste six mois après l'obtention de leur diplôme, selon une étude publiée en 2018 par l'Observatoire. En outre, 56,3 % d'entre eux avaient été embauchés par leur entreprise d'accueil.

Un organisme de formation dédié

Différents cursus proposent aujourd'hui de mêler enseignement théorique en classe et exercice pratique en agence. Le secteur bancaire a notamment noué plusieurs partenariats avec des grandes écoles de commerce, afin d'intégrer une partie d'alternance à la préparation de diplômes tels que celui de chargé de clientèle professionnel ou patrimonial. Certains diplômes universitaires ajoutent également des immersions sur le terrain à leur cursus.

Néanmoins, la majorité des alternants sont formés au sein de l’Ecole supérieure de la banque. Créé par les acteurs du secteur, cet organisme de référence dispense ses cursus dans une soixantaine de centres de cours répartis sur l'ensemble du territoire national. Du BTS à la licence professionnelle, en passant par des bachelors et des masters, il propose une large gamme de diplômes reconnus par la profession, allant du niveau bac +2 à bac +5. Chaque année, l’Ecole supérieure de la banque lance d'ailleurs sa « Campagne Alternance » à la fin janvier, afin de pourvoir plusieurs milliers de postes.

Une qualification en hausse

Le modèle bancaire évolue et ses recrutements aussi. Pendant très longtemps, la majorité des candidats étaient embauchés à bac + 2 avant de gagner en compétences tout au long de leur carrière. Mais depuis quelques années, la tendance est aux profils de plus en plus qualifiés.

D’après l’étude 2018 de l’Observatoire des métiers de la banque, 63 % des personnes recrutées ont aujourd’hui un bac +4 ou +5 en poche, contre un peu plus de 30 % qui affichent un bac + 2 ou +3. Ces chiffres s’expliquent notamment par la complexification du métier de chargé de clientèle, qui représente une embauche sur deux dans le secteur. Pour prétendre à la gestion d’un portefeuille professionnel ou patrimonial, le master est ainsi incontournable, tandis que la licence suffit pour le chargé de clientèle particulier. À l’inverse, le niveau BTS est à présent réservé aux postes de chargés d’accueil.