Immobilier : Quatre conseils pour éviter la vacance locative
ARGENT•Voir son investissement locatif rester vide pendant des mois est une réalité pour bon nombre de bailleurs particuliersJ.P. pour 20 Minutes
Après les impayés, la vacance locative – la période d’inoccupation entre deux locataires – est la plus grande crainte des bailleurs particuliers. Or, d’après l’Insee, la France (hors Mayotte) comptait quelque 36,2 millions de logements au 1er janvier 2021, dont plus de 3 millions inoccupés, soit un taux de vacance de 8,3 %.
Cette donnée englobe de multiples cas de figure, comme les habitations inhabitables en l’état, en attente de règlement de succession, proposées à la vente ou délaissées après un départ en maison de retraite. Mais selon l’Institut national de la statistique, cette inoccupation peut aussi « provenir d’une inadéquation de l’offre avec la demande en matière de taille, localisation, prix, par exemple, ou correspondre à des logements en mauvais état ». Pour éviter cet écueil, votre bien doit donc être le plus attractif possible. Voici comment y parvenir.
Choisir le bien idéal
La localisation du logement est primordiale pour attirer les potentiels locataires. Vous aurez bien plus de chance d’avoir des occupants réguliers en privilégiant un bien situé au centre-ville d’une grande métropole plutôt qu’en misant sur une habitation loin de toutes commodités. Entreprises, commerces, transports en commun, écoles et autres espaces verts sont en effet autant de services de proximité qui augmenteront l’intérêt des candidats.
Côté surface, attention à ne pas voir trop grand au risque de réduire votre cible. La demande locative se porte avant tout sur des studios, 1 pièce ou 2 pièces, qui attirent étudiants et jeunes actifs. Les plus petits logements ont aussi tout intérêt à être loués meublés.
Être compétitif
L’attractivité d’un bien implique de ne pas surestimer son tarif de location. Renseignez-vous en amont sur les prix du marché local si vous ne voulez pas faire fuir les candidats potentiels. Hors agglomérations situées en zone tendue, vous avez par ailleurs toute latitude pour adapter le montant en fonction de l’évolution de la situation.
S’il y a peu d’offres et beaucoup de demandes, il sera aisé de trouver un occupant, ce qui ne doit toutefois pas vous inciter à être trop gourmand. À l’inverse, si votre bien est noyé dans la masse de logements sur le marché, il pourrait être judicieux de diminuer un peu le loyer pour être plus compétitif.
Une maintenance irréprochable
Vous souhaitez garder votre locataire le plus longtemps possible en place et limiter le coût de l’entretien ? Alors n’hésitez pas à rénover l’habitation en conséquence et à vous montrer réactif en cas de souci. Certes, il faut nécessairement en passer par un certain investissement financier au départ.
Il n’empêche, un logement moderne, fonctionnel, bien isolé, sain, proposé avec des matériaux de qualité et propre peut non seulement se louer plus cher qu’un bien ancien et détérioré mais il incite également les occupants à rester plus longtemps, tout en limitant les frais de maintenance du bailleur.
L’anticipation, le maître-mot
Pour ne pas être pris au dépourvu, il est indispensable d’assurer un suivi au long cours de vos occupants. Dans l’idéal, vous pouvez convenir avec votre locataire d’une petite visite annuelle histoire de vérifier que l’appartement est bien entretenu et qu’il n’y a aucun souci particulier. Vous pouvez également profiter du renouvellement du bail pour proposer cette rencontre.
L’occupant vous a signifié son intention de quitter les lieux ? Fixez au plus vite un rendez-vous avec lui pour visiter le logement, vérifier s’il y a des petites réparations à faire ou un coup de peinture à donner et prendre de jolies photos pour préparer une annonce attractive. Entretenir de bonnes relations avec votre locataire vous permettra en outre d’organiser plus facilement des visites avec des candidats potentiels.