JOBSoignant auprès des seniors, un métier d’avenir

Emploi : Soignant auprès des seniors, un métier d’avenir

JOBLorsque l’un de nos proches vieillit et a besoin de soins médicaux, il est essentiel de faire appel à des soignants qualifiés
V.B. pour 20 Minutes

V.B. pour 20 Minutes

Plus on vieillit, plus notre santé devient fragile et doit être prise en charge. En 2030, selon l’Insee, on comptera environ 20 millions de personnes âgées de plus de 60 ans en France. On estime alors que 1,55 million de seniors dépendants auront besoin de soins constants.

Des handicaps moteurs ou certaines maladies dégénératives comme Alzheimer ou Parkinson entraînant une perte d’autonomie nécessitent donc une aide médicale en continu, dispensée par des soignants spécialisés.

Les métiers du grand âge

Prendre soin d’un senior renvoie à notre humanité la plus profonde. Un principe de solidarité qui est au cœur des « métiers du grand âge » et de ceux et celles qui travaillent au plus près des personnes âgées fragiles. Leur mission commune est d’œuvrer pour le bien-être et le confort de nos aînés. Les professions paramédicales sont en première ligne : les infirmiers administrent les médicaments et surveillent l’état du patient en étroite collaboration avec le médecin traitant ou gériatre, tandis que les aides-soignants et les assistants de soins en gérontologie leur prodiguent des soins d’hygiène mais aussi un réconfort moral, un accompagnement physique et une aide dans les tâches de la vie quotidienne.

En ce qui concerne la rééducation, les kinésithérapeutes, les psychomotriciens et les ergothérapeutes stimulent les muscles et réadaptent les personnes en incapacité physique ou psychique à l’aide d’exercices sportifs, cognitifs ou d’activités manuelles, afin qu’elles puissent retrouver leur autonomie. Citons également les podologues, les pédicures et les diététiciens, qui contribuent eux aussi à la santé des personnes vieillissantes.

Dans les établissements spécialisés

Ces professionnels de la santé travaillent dans des institutions accueillant les personnes âgées, valides ou non, ou en perte d’autonomie comme les foyers logements, les résidences services, les maisons de retraite médicalisées et les Ehpad (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes), ou encore les unités de soins de longue durée (USLD), réservées aux seniors totalement dépendants qui nécessitent une surveillance médicale continue.

Comme la population française vieillit, l’Insee estime que 300.000 nouveaux emplois seront à pourvoir d’ici à 2030. Certains établissements peinent d’ailleurs à recruter et un sur deux emploie du personnel libéral ou intérimaire pour combler les pénuries.

Soigner à domicile

Pour les seniors qui choisissent de rester chez eux, l’aide de la famille, s’il y en a une, ne suffit pas toujours à combler tous les besoins. Afin d’assurer le maintien à la maison, une aide extérieure est alors nécessaire. Les parents qui hébergent un senior chez eux peuvent faire appel à un professionnel indépendant, mais aussi aux services d’aide et d’accompagnement à domicile (SAAD), des organismes privés ou publics qui interviennent en qualité de prestataires, pour toutes les actions liées aux actes essentiels de la vie et au soutien à domicile.

Les services de soins infirmiers à domicile (SSIAD) sont aussi là pour éviter l’hospitalisation, prévenir la perte d’autonomie et lutter contre l’isolement des personnes âgées et fragilisées. Les soins dispensés par ces structures sont assurés par des infirmiers et des aides-soignants salariés, ainsi que par des infirmiers libéraux rémunérés à l’acte.

Comment se former ?

Le milieu des soins aux seniors est en recherche constante de professionnels passionnés et qualifiés. Ces métiers indispensables, qui allient des compétences techniques et des qualités humaines, vous intéressent ? Différents cursus permettent de vous y préparer.
Les instituts de formation en soins infirmiers (IFSI) forment au diplôme d’État d’infirmier, obligatoire pour exercer, que ce soit dans le libéral ou dans des établissements publics et privés. Pour devenir aide-soignant, il faut par ailleurs être titulaire du diplôme d’État d’aide-soignant (DEAS) de niveau V, accessible par concours. De nombreuses formations, dont certaines en alternance, y préparent. Les futurs kinésithérapeutes, quant à eux, doivent suivre pendant quatre ans des études au IFMK (Institut de formation en masso-kinésithérapie) plus une année en université.