Aveyron : La liquidation judiciaire de la fonderie automobile SAM confirmée, 340 salariés sont concernés
SOCIAL•Le tribunal de commerce a aussi prononcé la cessation d’activité immédiate pour l’équipementier automobile et ses 340 salariés20 Minutes avec AFP
Après l'annonce de Renault mardi de ne pas soutenir l'unique offre de reprise, les salariés de la fonderie aveyronnaise ne se faisaient pas d’illusions. Ce vendredi, le tribunal de commerce de Toulouse a confirmé la liquidation judiciaire de l'équipementier automobile SAM et la cessation d’activité immédiate pour ses quelque 340 employés.
« Le tribunal met fin (…) à la poursuite d’activité autorisée jusqu’au 10 décembre 2021, dans le cadre de la liquidation judiciaire », indique-t-il dans son jugement. Et d’ajouter qu’il conviendra de « procéder aux licenciements tels que prévus » dans le Code du commerce, « ainsi qu’aux opérations de liquidation prévues » également dans ce Code pour ce type de situation.
Conséquences économiques et sociales redoutées
Reprise en 2017 par le groupe chinois Jinjiang, la société aveyronnaise de métallurgie, implantée à Viviez, non loin de Decazeville, avait été placée en redressement judiciaire il y a deux ans, avant son placement en liquidation judiciaire le 16 septembre dernier, avec prolongation d’activité jusqu’au 10 décembre.
Le seul projet de reprise de la SAM était porté par un de ses anciens patrons, soutenu par le conseil régional et l’Etat. Renault a estimé de son côté qu’il « ne présentait pas les conditions de pérennité et de sécurité nécessaires ». Jeudi soir, près de 3.000 personnes selon les syndicats, en présence notamment du leader de la CGT, Philippe Martinez, ont manifesté à Viviez. Cette décision suscite la colère dans l’ancien bassin minier de Decazeville, où la perte des 340 emplois pourrait avoir de lourdes conséquences sur l’économie locale.