Formation : Tout connaître de l’apprentissage
ETUDES•Les aides de l’État et la mobilisation des acteurs de la formation ont permis d’atteindre le cap des 500.000 contrats d’apprentissage en 2020J.P. pour 20 Minutes
Plébiscité pour sa pertinence et son efficacité, l’apprentissage connaît peu la crise. En hausse continue depuis 2016, ce mode de formation, qui privilégie l’immersion des élèves dans le monde professionnel, est en nette progression. Un remède anticrise ?
Une méthode unique pour une infinité de choix
L’apprentissage fait partie des deux formes de contrats en alternance (l’autre étant le contrat de professionnalisation) qui permettent de combiner cours théoriques et travail pratique chez un employeur. Ce dispositif est ouvert à un très large public, puisqu’il concerne les personnes de 16 à 30 ans, voire au-delà pour certains publics spécifiques (préparation d’un diplôme supérieur, travailleur handicapé, projet de création d’entreprise, sportif de haut niveau). De même, les adolescents peuvent entrer en apprentissage dès 15 ans, sous statut scolaire, dans un lycée professionnel ou un centre de formation d’apprentis.
De nombreux cursus intègrent ce type de formations et permettent de préparer tous les diplômes d’État existants, depuis le CAP et bac pro aux diplômes d’enseignement supérieur que sont le BTS, le BUT (qui succède au DUT à la rentrée 2021), la licence professionnelle et le master ou grade master en école d’ingénieur ou de commerce. Il est en outre possible de prétendre par ce biais à un titre inscrit au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP).
Un pied dans la vie active
L’apprenti signe en général un contrat de deux ans au sein de l’entreprise qui l’accueille. La durée peut atteindre trois ou quatre ans dans certains cas dérogatoires. Afin que sa formation soit équilibrée, la législation impose que la partie de cours théoriques représente au moins 25 % de la période d’apprentissage. La forme dépend en revanche de chaque cursus : cela peut être par exemple deux jours au centre de formation (CFA) et trois jours en entreprise, une semaine dans chaque, ou encore un mois complet avant d’alterner. Dans tous les cas, puisque l’apprenti passe beaucoup de temps sur le terrain, il est normal qu’il soit rétribué pour son travail. Là encore, la loi pose des standards. Comptez entre 400 euros et le montant du Smic pour la première année de contrat, en fonction de l’âge de l’apprenti.
Quant au choix de l’entreprise d’accueil, il est vaste. Une multitude de secteurs d’activité soutiennent en effet l’apprentissage, d’autant que l’État ne lésine pas sur les coups de pouce financiers pour le recrutement de jeunes. Les aides actuelles permettent de couvrir entre 80 et 100 % du salaire d’un apprenti de moins de 26 ans la première année. En tête de liste, le commerce de détail, la filière du bâtiment et des travaux publics, les industries alimentaires, l’ hôtellerie-restauration ou encore la branche automobile (commerce et réparation) ont enregistré le plus grand nombre de contrats en 2020, d’après le bilan annuel établi par le ministère du Travail.
Pour se renseigner
Plusieurs plateformes institutionnelles peuvent vous aider à trouver la formation qui vous convient. Il y a tout d’abord Alternance.emploi.gouv.fr : c’est le portail officiel de l’Alternance mis en place par l’État. Les jeunes peuvent notamment y chercher des formations, des offres de contrat et obtenir une simulation de la rémunération à laquelle ils peuvent prétendre. Autre plateforme, Nouvelle-voiepro.fr. L’Onisep y guide les candidats pour réussir leur formation professionnelle. Enfin, Inserjeunes.education.gouv.fr, récemment lancé, fournit les taux d’insertion dans l’emploi en fonction des cursus.