FUSIONVeolia et Suez sont parvenus à un accord en vue d’un rapprochement

Rapprochement Suez-Veolia : Les deux entreprises annoncent être parvenues à un accord

FUSIONAprès plusieurs mois de négociations, les deux entreprises se sont accordées sur un prix de 20,50 euros par action
20 Minutes avec AFP

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Après plusieurs mois de bataille financière, médiatique et judiciaire entre Veolia et Suez, ces deux groupes français présents dans l’eau et les déchets ont annoncé, ce lundi, être parvenus à un accord en vue d’un rapprochement.

Alors que Veolia proposait initialement 18 euros par action, un montant jugé insuffisant par son rival qui exigeait 22,50 euros par titre, les deux entreprises se sont finalement accordées sur un prix de 20,50 euros, ce qui valorise l’ensemble de Suez à environ 13 milliards d’euros.

« Champion mondial de la transformation écologique »

Ce rapprochement doit permettre la constitution d’un « champion mondial de la transformation écologique » dans un marché de plus en plus soutenu et concurrentiel, au chiffre d’affaires d’environ 37 milliards d’euros, selon un communiqué de Veolia. Dans le même temps, un « nouveau Suez » doit être mis sur pied, détenu par un groupe d’actionnaires majoritairement français comprenant des partenaires financiers des deux groupes et les salariés.

Son périmètre intégrera les activités actuelles de Suez dans l’eau municipale et le déchet solide en France, ainsi que d’autres activités de l’entreprise « notamment dans l’eau » et dans plusieurs zones géographiques dont l’Italie, l’Afrique, l’Inde, la Chine et l’Australie. Les deux fleurons français s’affrontaient depuis l’année dernière, notamment depuis l’acquisition par Veolia en octobre de 29,9 % de Suez auprès d’Engie avant de lancer une OPA sur le reste des actions. Depuis sept mois, ils ont multiplié recours en justice, invectives par voie de presse, coups de pression et de semonce.

Des interventions de Bruno Le Maire

En parallèle, chacun affichait régulièrement sa volonté de tendre la main à son rival, mais à ses conditions, donnant l’impression d’un dialogue de sourds. L’affaire avait aussi pris un tournant politique, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, intervenant à plusieurs reprises, et encore fin mars, pour estimer qu’un accord restait « possible » entre les deux rivaux.

La tension était montée d’un cran supplémentaire lorsque Suez avait annoncé la semaine passée avoir signé un accord pour vendre à l’australien Cleanaway son activité « recyclage et valorisation » dans ce pays, que Veolia considérait comme « stratégique ». L’accord annoncé ce lundi prévoit en outre la désactivation de la fondation néerlandaise prévue par Suez, créée pour chapeauter ses actifs Eau France et en empêcher la cession. Veolia lui avait encore demandé d’y renoncer début avril.