INDUSTRIEDans la course au vaccin, Morin regrette la désindustrialisation du pays

Vaccins produits en France: Hervé Morin regrette le «sacrifice de l'appareil industriel du pays»

INDUSTRIELe président de la région Normandie, où va être produit le premier vaccin contre le Covid-19 en France, regrette tout de même « toute la stratégie collective du pays depuis 20-25 ans » qui a amené à ne plus avoir d’usines en France
20 Minutes avec AFP

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Hervé Morin, président centriste de la région Normandie où va être produit le premier vaccin contre le Covid-19 en France, a déploré lundi sur LCI le choix des dernières décennies de «sacrifier» l'appareil industriel du pays, «payé» cher aujourd'hui.

«On va accueillir la première usine qui va produire le vaccin», dans les prochains jours en Eure-et-Loir, puis «une deuxième», a souligné Hervé Morin. Ainsi «on peut espérer des doses massivement à partir de la fin du printemps».

L’erreur du « pas besoin d’usines » ?

Le vaccin de Pfizer/BioNTech doit être produit par le sous-traitant français Delpharm, dans son usine de Saint-Rémy-sur-Avre. Puis ce sera au tour d'un vaccin encore en attente de mise sur le marché, celui du laboratoire CureVac, par le groupe Fareva sur son site de Val-de-Reuil (Eure).

Il s'agira pour l'essentiel d'opérations de remplissage des flacons, d'emballage ou d'aseptisation. «Toute la stratégie collective du pays depuis 20-25 ans a été de créer les conditions qui ont amené des choix de délocalisations, de prélèvements obligatoires trop élevés», a estimé l'ancien ministre, rappelant les discours de chefs d'entreprise sur le «pas besoin d'usines». C'est «le choix de sacrifier son appareil industriel» et «aujourd'hui on le paie cher».

En Normandie, « on a tout fait pour maintenir l'outil industriel »

«Je suis dans la région la plus industrielle de France», où le secteur représente 22% du PIB de la Normandie, a-t-il souligné. «On a tout fait pour maintenir l'outil industriel, on rentre dans le capital des entreprises» et «on a essayé de créer les conditions maximales pour que les entreprises participent à la relance», a fait valoir celui qui est candidat à sa réélection en juin.