Conso : Les conseils pour se lancer dans l’achat en vrac
ARGENT•Longtemps cantonné aux magasins bio, le vrac se démocratiseLauren Ricard pour 20 Minutes
En France, 10 millions de tonnes d’aliments consommables partent chaque année à la poubelle, selon des chiffres publiés par la Commission européenne. Si les entreprises agroalimentaires et les restaurants sont les principaux coupables, les consommateurs sont également responsables de 33 % de ce gaspillage. Ainsi, d’après l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, 20 % de la nourriture achetée par les ménages finit jetée aux ordures, représentant une perte annuelle nette de 240 euros par foyer.
Un gâchis aux conséquences économiques et écologiques. Si, pour y remédier, une meilleure compréhension des dates de péremption et de la conservation des aliments est essentielle, le vrac s’impose également comme une solution.
Bien s’équiper pour bien commencer
Qui dit vrac, dit forcément absence d’emballages jetables. Adieu films plastiques, boîtes en carton et barquettes en aluminium qui polluent et encombrent les poubelles. Si l’on apprécie de pouvoir se passer de ce superflu, il est nécessaire de s’organiser. Pour faire vos courses, prévoyez des sacs en tissu pliables, dans votre sac à main ou le coffre de votre voiture, par exemple. Vous pouvez en confectionner vous-même avec de la toile de coton bio, ou en vous servant de vieux t-shirts que vous ne portez plus.
La plupart des magasins bio fournissent des sachets en papier biodégradable qu’il est possible de réutiliser plusieurs fois. Vous pouvez également opter pour des filets, bien adaptés aux fruits et légumes, mais moins aux aliments de petite taille qui risqueraient de passer entre les mailles. Pour vos viandes, fromages et poissons, préférez des boîtes en verre hermétiques, afin d’éviter les risques de coulures.
Miser sur les bonnes denrées
Vous avez décidé de franchir le cap, mais une fois devant les rayons, vous vous sentez un peu déboussolé face à cette multitude de distributeurs en tous genres. En amont, commencez par faire la liste des produits dont vous avez besoin, ceux que vous consommez le plus fréquemment. Pouvez-vous les acheter aisément sans emballage ? Vous pouvez, par exemple, établir un menu hebdomadaire afin d’avoir une idée précise de ce que vous souhaitez acheter. Les aliments « secs », comme les pâtes, le riz, les céréales, la farine, le sucre, les aromates et les légumineuses – lentilles, pois, haricots –, ainsi que les mendiants sont parfaits pour vous lancer dans l’aventure. Non seulement les acheter en vrac ne présente aucune difficulté particulière, mais en plus, vous choisissez exactement la quantité nécessaire, réalisant du même coup des économies.
Si cette première approche s’est déroulée sans encombre, vous pouvez passer aux produits frais, notamment ceux d’origine animale. Pour cela, pensez aux commerces de proximité comme les boucheries, fromageries ou poissonneries, mais aussi aux marchés qui sont parfaits pour s’approvisionner en produits locaux.
La conservation maison
Une fois revenu des courses, il va falloir stocker les achats. Pour cela, vous devez faire l’acquisition de contenants en verre – pour tous types de denrées – ou en métal, uniquement pour les aliments secs. N’hésitez pas à réutiliser de vieux bocaux, comme les pots de confiture, après les avoir lavés et stérilisés dans de l’eau bouillante par mesure d’hygiène.
Pour éviter les risques d’intoxication alimentaire, notez la date d’achat des produits sur le bocal et renseignez-vous auprès de votre épicerie bio ou sur Internet afin de connaître les délais de conservation. Enfin, assurez-vous d’avoir les mains propres lorsque vous manipulez les contenants ou la nourriture.