Coronavirus : Vélo, bateau, resto… Le tourisme breton a bien résisté à la crise sanitaire
EPIDEMIE•La région est l’une de celles qui a attiré le plus grand nombre de touristes en FranceCamille Allain
Les acteurs du tourisme craignaient le pire pour cet été pas comme les autres. La chute vertigineuse de la fréquentation n’aura finalement pas eu lieu. En Bretagne, le secteur sort même plutôt grandi de cette période cruciale pour son économie, qui contribue à hauteur de 10 % au PIB régional. D’après l’Insee, la Bretagne a réalisé une saison « plus favorable qu’au niveau national » estimant que la région a été moins affectée par l’épidémie de Covid-19.
A l’arrêt en mars, avril et mai, les secteurs de l’hôtellerie et de la restauration ont rapidement retrouvé des niveaux comparables aux périodes estivales du passé. Les visiteurs ont même osé dépenser plus pour profiter plus, à en croire les montants moyens des transactions par carte bancaire épiés par l’institut de statistiques.
Tout n’est pas rose pour autant et de nombreux emplois ont été sacrifiés en raison de l’épidémie de coronavirus. Entre le 4e trimestre 2019 et le 2e trimestre 2020, le secteur de l’hébergement-restauration a perdu 6.300 salariés, soit 12,7 % de son effectif. « Tous les départements bretons sont touchés dans les mêmes proportions et il en est de même au niveau national », précise l’Insee. En avril, sept salariés sur dix du secteur ont été placés en chômage partiel.
Vélos et canoës ont cartonné
Si la France a souffert de l’absence de clientèle étrangère, la Bretagne a semblé s’en accommoder en attirant les Français. Relativement épargnée par l’épidémie, la région est apparue comme une destination « saine » et offrant le dépaysement recherché par une France confinée.
Les voies vertes et les véloroutes ont une nouvelle fois été très prisées. « Nos compteurs ont affiché des progressions de 40 % », explique-t-on à la région. Le nautisme a également réalisé sa meilleure saison depuis plusieurs années en voyant son chiffre d’affaires progresser de 18,5 % en moyenne par rapport à 2019, notamment chez les prestataires proposant de la location de canoë-kayak.