Couvre-feu : Fonds de solidarité élargi et prêt garanti par l'Etat prolongé pour les entreprises touchées
AIDE•Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a annoncé ce jeudi de nouvelles mesures de soutien aux entreprises après l’annonce d’un couvre-feu dans plusieurs métropoles20 Minutes avec AFP
Un nouveau coup dur et un nouveau plan de soutien. Pour venir en aide aux entreprises frappées par l’entrée en vigueur du couvre-feu à partir de ce samedi en Ile-de-France et dans huit métropoles, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a dévoilé ce jeudi de nouvelles mesures d’aide financière, lors d’une conférence de presse avec le Premier ministre Jean Castex et plusieurs autres membres du gouvernement.
Le fonds de solidarité sera ainsi ouvert aux entreprises de moins de 50 salariés de tous secteurs situées dans les zones de couvre-feu dès lors que leur perte de chiffre d’affaires atteint au moins 50 % et pour un montant maximal de 1.500 euros par mois « pendant toute la durée du couvre-feu », a détaillé Bruno Le Maire.
Aide du fonds de solidarité déplafonnée
Pour l'hôtellerie, les cafés, la restauration, la culture, l’événementiel, le sport et certaines activités connexes situées dans les zones de couvre-feu, le fonds de solidarité jusqu’à 10.000 euros mensuels pourra dorénavant être perçu par les entreprises ayant une perte de chiffre d’affaires d’au moins 50 % et non plus 70 %, a ajouté le ministre.
De plus, pour ces secteurs, l’aide sera déplafonnée à partir de samedi (alors qu’elle ne pouvait pas dépasser jusqu’ici 60 % du chiffre d’affaires de l’entreprise) et ces établissements n’auront plus non plus à payer de cotisations sociales patronales jusqu’à la fin du couvre-feu si leur perte de chiffre d’affaires excède 50 %.
PGE prolongé de six mois
D’autre part, pour soutenir la trésorerie des entreprises tous secteurs confondus, le dispositif de prêt garanti par l'État (PGE) est prolongé du 31 décembre 2020 jusqu’à 30 juin 2021, a aussi indiqué le ministre de l’Economie, en rappelant que 120 milliards d’euros de ces prêts avaient déjà été distribués. Or, leur montant maximal avait été fléché à 300 milliards d’euros par le gouvernement et ne sera pas atteint à la fin 2020.
Enfin, le ministre de l’Économie a demandé « à la Fédération bancaire française d’examiner » un report du remboursement de ces prêts pour une année supplémentaire « pour les entreprises qui en ont réellement besoin ». Un tel report de remboursement était demandé notamment par la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME).