Pourquoi l'opération du rachat de Suez par Véolia est devenue une affaire très sensible
DUEL AU SOMMET•Les deux groupes sont en guerre ouverte depuis fin aoûtNicolas Raffin
L'essentiel
- Véolia a l'intention de racheter les parts de Suez détenues par Engie pour absorber son concurrent.
- Suez tente de contrer cette offre et affirme que des milliers d'emplois sont en jeu.
- Le fonds d'investissement Ardian, qui s'est déclaré intéressé par le rachat des parts d'Engie, pourrait être le sauveur de Suez.
EDIT : Vidéo mise à jour le 13 octobre avec mentions des informations de Mediapart et réactions des représentants de Suez.
Véolia est parti à la chasse. Depuis un mois, le mastodonte aux 178.000 salariés spécialisé dans la gestion des déchets et de l’eau a traqué sa proie sans relâche. Celle-ci est de taille : il s’agit de Suez, entreprise du même secteur (90.000 salariés), dont 32% du capital est détenu par Engie, qui avait annoncé sa volonté de vendre.
Véolia a sauté sur l'occasion pour racheter les parts et avaler sa rivale, mais Suez n’en avait absolument pas envie et s'est débattue avec l’énergie du désespoir. Le 1er octobre, elle pensait avoir trouvé un allié : le fonds français Ardian avait annoncé vouloir déposer une offre de rachat alternative à Véolia...avant de se retirer quelques jours plus tard. Engie a finalement accepté de céder ses parts à Véolia le 5 octobre, mais le rôle de l'Etat dans l'affaire est fortement questionné, notamment via une enquête de Mediapart. Retour en vidéo sur cette bataille capitalistique qui dure depuis plus d'un mois.