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Une «contre-expertise» sur la fermeture du site de Bridgestone à Béthune

Bridgestone : Le gouvernement va mandater une «contre-expertise» pour éviter la fermeture de l'usine de Béthune

EMPLOIDeux ministres se sont rendues ce lundi à l'usine, alors que la direction du fabricant japonais affirme que la fermeture du site est la «seule option»
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le gouvernement n’a pas dit son dernier mot concernant la fermeture de l’usine Bridgestone à Béthune. Il va mandater un cabinet de conseil pour « contre-expertiser » l’ensemble des scénarios qui ont été étudiés par le fabricant japonais avant de prendre la décision de fermer son site du Pas-de-Calais, a annoncé ce lundi la ministre déléguée à l’Industrie Agnès Pannier-Runacher.

La piste du recyclage du pneu

Ce travail, réalisé par le cabinet Accenture, « nous permettra non seulement de regarder ces scénarios, mais également (…) de soumettre des scénarios alternatifs autour de cette technologie du pneu », a déclaré Agnès Pannier-Runacher à la sortie d’une réunion de crise avec la direction du groupe, des élus locaux et des représentants des salariés, refusant de « tomber dans la fatalité » et de « se soumettre à cette décision ».

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Elle a notamment évoqué « la question du recyclage du pneu, comme étant un élément pouvant mettre de la charge dans l’usine ».
Les ministres, élus et la direction Europe du géant japonais du pneumatique se réuniront à nouveau « dans deux à trois semaines » de manière « aussi physique que possible » en fonction des conditions sanitaires, « pour justement revoir les différents scénarios, qui sont des scénarios alternatifs à une fermeture de site », a poursuivi la ministre déléguée.
La direction estime que fermer l’usine est « la seule option »
« Le gouvernement se battra pied à pied pour sauver les emplois. Ce site c’est des compétences qui sont rares, des compétences industrielles, des emplois qualifiés (…) on ne laissera pas perdre ces compétences », a assuré à ses côtés la ministre du Travail Elisabeth Borne. Les deux ministres se sont ensuite rendues sur le site de l’usine.

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« La direction nous a très expressément dit qu’elle était prête à ouvrir des scénarios alternatifs », a encore déclaré Agnès Pannier-Runacher, interrogé sur un communiqué de Bridgestone estimant quelques instants plus tôt que la fermeture était la « seule option » permettant de sauvegarder la compétitivité.
« Bridgestone a étudié toutes les solutions alternatives possibles, notamment celle de nouveaux investissements pour une production de pneus différents à Béthune », a souligné le fabricant de pneumatiques à l’issue d’une réunion de crise avec les syndicats, les élus locaux, et les deux ministres.
« Le projet de cessation totale d’activité est toutefois la seule option qui permettrait de répondre à la surcapacité de production structurelle de Bridgestone et donc de sauvegarder la compétitivité de ses opérations en Europe », selon le groupe.
Recherche d'un repreneur
« On n’a jamais eu de moyens aussi considérables que ceux qu’on peut mobiliser aujourd’hui (…) pour accompagner un site industriel qui veut se moderniser », a renchéri Elisabeth Borne, assurant que le gouvernement serait « très exigeant vis-à-vis de l’entreprise pour qu’elle mobilise bien tous ces outils exceptionnels ».
Bridgestone a assuré «rechercher des entreprises susceptibles d’être intéressées par une reprise totale ou partielle du site et des employés ou pour développer des projets permettant de créer de nouvelles activités dans la région». Le groupe s’engage également à soutenir la mise en œuvre des solutions qui pourraient être suscitées par cette démarche, y compris la reprise du site par des concurrents.
Bridgestone entend proposer «un plan d’accompagnement adapté à chaque salarié, incluant des mesures de préretraite sans coût pour la collectivité, mais aussi des mesures encourageant les reclassements au sein des autres activités de Bridgestone en France et favorisant les reclassements externes».