Coronavirus : Malgré la pandémie, la bourse américaine continue d’engranger les records
MARCHES FINANCIERS•L’indice des 500 plus grandes entreprises cotées à New York s’est apprécié de 0,23 % pour finir à 3.389,78 points, au-dessus du précédent plus haut du 19 février20 Minutes avec AFP
Les marchés financiers ne semblent pas s’embarrasser des incertitudes aux Etats-Unis liées au coronavirus, à l’élection présidentielle de novembre, à la crise économique, aux tensions avec la Chine ou encore à la baisse du dollar. La Bourse de New York a ainsi emmené le S&P 500 à un niveau jamais atteint auparavant mardi, effaçant complètement les pertes subies par l’indice au début de la propagation de la pandémie.
Baisse de plus de 30 % entre le 19 février et le 23 mars
L’indice élargi, qui représente les 500 plus grandes entreprises cotées à Wall Street, s’est apprécié de 0,23 % pour finir à 3.389,78 points, soit au-dessus du précédent record datant du 19 février. Le S&P 500 s’était pourtant effondré de plus de 30 % entre cette date et le 23 mars.
Les sévères mesures de restriction imposées face à l’avancée du Covid-19 aux Etats-Unis, faisaient craindre un plongeon de l’activité économique et des bénéfices des entreprises et une envolée du chômage. Mais depuis le gouvernement est monté au créneau avec son vaste plan de soutien aux ménages, aux entreprises et aux collectivités locales. La banque centrale américaine (Fed) a parallèlement injecté des milliers de milliards de dollars sur les marchés pour s’assurer de leur bon fonctionnement et pour garantir aux entreprises une source fiable de financement.
Les valeurs technologiques à la hausse
Résultat, le Nasdaq est lui aussi sur une tendance à la hausse. Il est revenu dès juin à son niveau d’avant la crise sanitaire. A forte coloration technologique, il a profité, en plein confinement, de l’activité accrue des entreprises spécialisée dans le commerce en ligne, l’informatique ou encore le divertissement sur Internet. Mardi, l’indice s’est encore apprécié de 0,73 % à 11.210,84 points à la faveur de la hausse des actions de groupes comme Amazon (+4,1 %), Alphabet, la maison mère de Google (+2,7 %), ou Netflix (+2,0 %).
Le Dow Jones de son côté, où sont plus présentes des valeurs dites cycliques, qui dépendent plus de l’activité économique, n’a pas encore retrouvé son record d’avant la pandémie. L’indice vedette de Wall Street a reculé mardi de 0,24 % à 27.778,07 points. L’indicateur du jour était pourtant plutôt positif, les mises en chantier de logements aux Etats-Unis ayant bondi de 23 % en juillet par rapport au mois de juin.
Walmart et Home Depot rassurent
Autre signe optimiste sur la santé financière des ménages américains : grâce à des consommateurs au pouvoir d’achat soutenu par les aides du gouvernement et qui, coincés à la maison, ont acheté plus de nourriture et se sont lancés dans des travaux domestiques, le géant des supermarchés Walmart et l’enseigne de bricolage et d’aménagement de la maison Home Depot ont dévoilé des résultats trimestriels meilleurs que prévu.
Toutefois, remarquent aussi les analystes de Charles Schab, « les gros titres aux Etats-Unis restent dominés par les tensions élevées entre les Etats-Unis et la Chine, l’incapacité des parlementaires à se mettre d’accord sur un nouveau plan de soutien à l’économie et les craintes liées au Covid-19 ».