La crise économique découlant de la pandémie de coronavirus touche les entreprises de toutes tailles, et plus encore dans le secteur du tourisme. Le géant français de l’hôtellerie Accor a annoncé mardi d’importantes pertes au premier semestre qui vont se traduire par la suppression de 1.000 emplois dans le monde.

Le groupe, qui compte des enseignes comme Ibis, Sofitel, Novotel, Mercure ou Pullman, avait été contraint de fermer pendant plusieurs mois une grande partie de ses hôtels en raison de la pandémie de Covid-19.

Mise en place de formations

Accor va donc mettre en place un plan d’économies visant à réduire ses coûts récurrents de 200 millions d’euros d’ici à 2022. Cela va se traduire par des licenciements parmi les 18.000 employés du groupe, selon des chiffres donnés par le directeur général adjoint, Jean-Jacques Morin. « 1.000 personnes vont devoir se repositionner, on va les aider », a-t-il expliqué, en évoquant notamment la mise en place de formations. Ces suppressions d’emplois vont « toucher l’ensemble des entités du groupe », même s’il est encore trop tôt pour donner des indications géographiques.

Selon des résultats publiés mardi, le sixième groupe hôtelier mondial a basculé dans le rouge au premier semestre avec une perte nette de 1,5 milliard d’euros, due principalement à des dépréciations de la valeur de certains de ses actifs en raison de la pandémie. Surtout, le contraste est flagrant si l’on compare avec les mois précédant l’apparition du coronavirus. Accor avait en effet dégagé un bénéfice de 141 millions d’euros sur la même période l’an dernier. Quant au chiffre d’affaires, il a été divisé par deux, à 917 millions d’euros.

Malgré ce contexte difficile, le groupe a ouvert 86 hôtels, représentant 12.000 chambres, sur le semestre, a rappelé Jean-Jacques Morin. Cela porte son parc hôtelier mondial à 747.805 chambres dans 5.099 hôtels.