Nokia : « Pas question de laisser Lannion mourir à petit feu », promet la ministre Agnès Pannier-Runacher
ECONOMIE•Environ 400 postes sont menacés sur l’ancien site d’Alcatel dans les Côtes-d’Armor20 Minutes avec AFP
Il n’est « pas question de laisser Lannion mourir à petit feu », a déclaré ce lundi la ministre déléguée à l’Industrie Agnès Pannier-Runacher alors que Nokia prévoit d'y supprimer 400 emplois. « Je conteste ce plan social de Nokia », a également affirmé sur CNews la ministre qui est attendue sur le site de Lannion (Côtes d'Armor) ce lundi après-midi.
« Je n’arrive pas avec des promesses qui ne seront pas tenues », a nuancé la ministre, qui a ajouté avoir « une volonté farouche de remettre en cause ce plan social que je ne m’explique pas ». « Je ne comprends pas comment Nokia peut faire un plan social aujourd’hui alors qu’ils sont positionnés dans les équipements télécoms et la 5G et sur la cybersécurité qui sont des marchés d’avenir, et que Lannion réunit des forces de R&D dans ces deux domaines », a détaillé la ministre.
« Des gens qui n’ont pas vision pour l’entreprise »
Nokia prévoit 1.233 suppressions d'emplois en France, parmi lesquelles plus de la moitié des 772 postes du site de Lannion, ce qui, selon les syndicats, mènera inexorablement à sa fermeture. « Nokia aujourd’hui n’a pas de patron, nous devons avoir un interlocuteur qui a un propos stratégique, non pas des gens qui n’ont pas de vision pour l’entreprise, pas de vision pour l’empreinte industrielle de Nokia en France », a accusé Agnès Pannier-Runacher.
« La France doit être un des pays essentiels dans la stratégie de Nokia. Si ce n’est pas le cas, nous devrons en tirer les conséquences », a averti la ministre déléguée à l’Industrie qui a rappelé que le gouvernement soutenait « de manière massive tous les programmes de développement en matière de télécoms ».