Coronavirus : L’équipementier automobile Valeo annonce avoir supprimé 12.000 postes dont 2.000 en France
EMPLOIS•Valeo a publié mardi une perte nette de 1,2 milliard d’euros de janvier à juin20 Minutes avec AFP
Les chiffres sont vertigineux. Secoué de plein fouet par l’arrêt de l’activité liée à l’épidémie du coronavirus, l’équipementier automobile Valeo a annoncé mardi avoir supprimé 12.000 postes dans le monde au premier semestre, dont près de 2.000 en France. Des suppressions de postes justifiées par la nécessité de réduire ses coûts et de s’adapter à la chute des ventes provoquée par la crise sanitaire.
Ces réductions d’effectifs ont touché « toutes les régions du monde », a expliqué le PDG Jacques Aschenbroich, lors d’une audioconférence avec des journalistes. En Europe, où « un peu plus de 4.000 » emplois ont été supprimés, dont « un peu moins de 1.000 » en France, il n’y a cependant pas eu de licenciements secs. Valeo a publié mardi une perte nette de 1,2 milliard d’euros de janvier à juin.
Une « crise exceptionnelle »
Face à l’impact de la crise, Valeo « a fixé un objectif de réduction des coûts salariaux français de 10 %, soit 100 millions d’euros », selon un message de la direction adressé début juillet aux salariés et dont l’AFP avait obtenu copie.
« On fait face à une crise exceptionnelle liée au Covid-19 et à une baisse sans précédent du marché automobile qui touche l’ensemble des acteurs du secteur. Dans ce contexte, la direction de Valeo a fait part aux organisations syndicales de la nécessité de prendre des mesures permettant d’améliorer la compétitivité de ses activités en France », avait indiqué la direction à l’époque.
Huit milliards d’euros pour la filière automobile
Le 26 mai dernier, Emmanuel Macron avait présenté dans l’un des sites de production de l’entreprise Valeo « un plan historique » de « plus de huit milliards d’euros » pour secourir la filière automobile, fortement affectée et la moderniser pour faire de la France une championne des véhicules électriques.
Pour relancer les ventes, qui ont dégringolé au premier semestre, le chef de l’Etat avait annoncé une hausse du bonus écologique à 7.000 euros pour l’achat de véhicules électriques par les particuliers et à 5.000 euros pour les entreprises, ainsi que la création d’un bonus de 2.000 euros pour les hybrides rechargeables.