Permis : Conduite accompagnée, conduite supervisée, quelles différences ?
AUTO•Moins connue que la conduite accompagnée, la version supervisée permet essentiellement aux candidats qui ont échoué à l’examen pratique du permis de continuer à conduire à moindres frais avant de pouvoir se représenter à l’épreuveJP pour 20 Minutes
Si tous les chemins ne mènent pas nécessairement au permis de conduire, les jeunes ont tout de même diverses voies à leur disposition pour obtenir ce sésame. Outre la formation minimale requise en auto-école pour s’inscrire à l’examen, il est possible d’opter pour un apprentissage plus complet à travers les dispositifs de la conduite accompagnée et de la conduite supervisée.
Le terrain pour apprendre
Ces deux programmes permettent à un apprenti conducteur de prendre le volant, sous certaines conditions, avant même d’avoir obtenu le permis de conduire. Dans tous les cas, il faut passer par une formation initiale en auto-école comprenant l’apprentissage du Code de la route et au moins 20 heures de conduite pratique avec un moniteur, le tout conclu par une évaluation favorable vous donnant droit à une attestation de fin de formation initiale (AFFI).
Une fois l’examen du Code passé avec succès, le jeune pourra alors circuler librement, sous réserve d’être accompagné par un automobiliste titulaire du permis B depuis au moins cinq ans et n’ayant subi aucune annulation ou invalidation durant cette période. Au préalable, le tandem devra effectuer une séance de conduite de 2 heures sur un véhicule de l’auto-école, durant laquelle le mentor recevra un guide dédié à son rôle. Attention à obtenir l’accord de la compagnie d'assurance avant de donner le volant à votre automobiliste en herbe.
L’âge comme référence
Bien que les conduites accompagnée et supervisée aient beaucoup de points communs, elles ont une différence de taille : le public ciblé. La première, également appelée apprentissage anticipé de la conduite, est possible dès l’âge de 15 ans. Pour avoir ensuite le droit de passer l’examen pratique du permis de conduire, il faut alors avoir roulé avec son accompagnateur pendant un an et parcouru au moins 3.000 km en France. Cette mise en route vous permettra ensuite de profiter d’une période probatoire de permis réduite à deux ans.
À l’inverse, la conduite supervisée s’adresse aux apprentis conducteurs déjà majeurs. Le plus souvent, il s’agit de jeunes recalés à l’épreuve pratique du permis qui souhaitent pouvoir progresser à moindres frais avant de le repasser. En vertu d’un décret du 18 mai 2020, l’accès à ce dispositif a d’ailleurs été simplifié. Désormais, « en cas d’échec à l’épreuve de conduite, tout élève dispose d’un droit d’accès à la conduite supervisée sans délai ni formalité ». Dans ce cadre, la législation n’impose aucune obligation de durée ou de kilométrage à parcourir. Vous vous inscrirez à l’examen quand vous vous estimerez prêt. Une fois le permis en poche, la période probatoire sera de trois ans.