CRISEL'économie française mettra sans doute deux ans à remonter la pente

Coronavirus : L'économie française mettra sans doute deux ans à remonter la pente selon la Banque de France

CRISELa Banque de France anticipe une chute record d’environ 10 % du PIB cette année alors que l’économie reprend progressivement
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

«L’économie française est en train de remonter assez rapidement mais nous sommes loin d’être sortis d’affaires », a indiqué ce mardi matin le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau.

Selon l’institution, il faudra du temps pour se remettre de la pandémie de Covid-19. Elle anticipe une chute record d’environ 10 % du PIB cette année. La reprise « progressive » entamée avec la levée du confinement devrait se traduire par un rebond de l’économie dès le troisième trimestre mais ne suffira pas à éviter une récession inédite de l’économie cette année.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Après cela, « 2021 et 2022 seraient des années de redressement net mais progressif », prédit la Banque de France, avec une croissance de 7 % prévue l’an prochain, puis une progression de 4 % du PIB en 2022. Toutefois, « ce fort rebond apparent ne permettrait pas de retrouver le niveau d’activité de fin 2019 avant mi-2022 », prévient l’institution publique.

Pic de chômage mi-2021

Dans certains secteurs, l’horizon semble moins noir qu’envisagé. Les fermetures de sites dans l’industrie « sont devenues marginales » et le bâtiment reprend « de façon très dynamique », note la Banque de France. La situation est plus contrastée dans les services, avec des secteurs toujours en difficulté, comme l’hébergement ou la restauration encore en partie confinés, et d’autres qui ont nettement rebondi, comme les services à la personne, le travail temporaire ou les services automobiles.

Mais la reprise suivra les fluctuations de la consommation des ménages. Il est « probable que la montée attendue du chômage et le contexte global de forte incertitude continuent de peser sur les comportements d’achats », juge encore l’institution.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Une reprise plus rapide si un vaccin arrive dans un an

Si le chômage partiel mis en place par le gouvernement ralentit l’impact de la crise sur l’emploi et le pouvoir d’achat cette année, le taux de chômage devrait atteindre plus de 10 % fin 2020, et atteindre un pic supérieur à 11,5 % à la mi-2021, un niveau « au-dessus des précédents historiques », selon ces prévisions. Il faudra attendre l’année suivante pour le voir redescendre à 9,7 %. Le pouvoir d’achat devrait lui légèrement reculer de 0,5 % cette année, avant de repartir à la hausse mais à un rythme bien plus faible que l’activité.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Il faudra être patient donc, et compter sur l’arrivée d’un vaccin qui pourrait changer la donne au niveau de la reprise économique. Elle sera plus rapide si une solution médicale pérenne arrivait mi-2021, estime la Banque de France. Ou à l’inverse beaucoup plus lente si l’épidémie reprend.