Renault : Bruno Le Maire exige un dialogue social constructif de la direction avant de valider le prêt
SOCIAL•Le ministre de l’Economie ne compte pas valider le prêt garanti par l’Etat de cinq milliards d’euros sans contrepartie du constructeur20 Minutes avec AFP
En grande difficulté économique à cause de la crise du coronavirus, Renault compte beaucoup sur l’aide de l’Etat pour sortir la tête de l’eau. Un prêt de cinq milliards d’euros que le ministre de l’Economie n’accordera pas sans certaines garanties du constructeur automobile.
Si le processus de dialogue social « est engagé de manière constructive et transparente, je signerai le prêt garanti de cinq milliards d’euros. Si ce n’est pas le cas et que je vois qu’on est dans une situation de blocage, il faudra poursuivre la discussion », a affirmé Bruno Le Maire ce mardi sur RTL.
Réunion décisive ce mardi
Plus en détail, Renault a annoncé la semaine dernière un plan d’économies de plus de deux milliards d’euros, et un prêt bancaire de cinq milliards d’euros auquel l’Etat doit apporter sa garantie. Le ministre reçoit à 10 h 30 les représentants syndicaux du site Renault de Maubeuge (Nord), les élus locaux et le président de Renault Jean-Dominique Senard pour évoquer l’avenir de ce site.
Dans le cadre de son plan d’économies, le groupe envisage de transférer la production des utilitaires électriques Kangoo sur son site de Douai – environ 2.900 employés –, à environ 70 km de Maubeuge, qui hériterait d’une nouvelle plateforme. Ce projet a suscité la colère des salariés de Maubeuge qui ont arrêté l’activité du site vendredi et ont manifesté samedi devant l’usine.