Coronavirus : Tout comprendre au prêt garanti par l’État pour sauver les entreprises
ARGENT•Beaucoup d’entreprises craignent de ne pas pouvoir se remettre de la crise économiqueJP pour 20 Minutes
En cette période de crise économique, l’État tente à tout prix de sauver un maximum d’entreprises de la faillite. Parmi un panel de mesures de soutien, un prêt garanti par les pouvoirs publics a notamment été mis en place pour permettre aux sociétés de pallier le manque de rentrées financières dû au confinement sanitaire.
Les principales intéressées ont sauté sur l’occasion. Entre le lancement de ce dispositif et la fin du mois d’avril, plus de 50 milliards d’euros de prêts garantis par l’État (ou PGE) avaient déjà été accordés à plus de 322.000 entreprises.
Un financement facilité
Cette mesure consiste en un prêt de trésorerie d’un an qui peut atteindre jusqu’à 25 % du chiffre d’affaires hors taxes, ou deux ans de masse salariale pour les start-up innovantes, le tout assorti d’un différé d’amortissement sur la même durée. Au terme de cette première année, il pourra être octroyé jusqu’à cinq ans supplémentaires.
Alors que des banques refuseraient, en temps normal, de soutenir financièrement des professionnels en difficulté par crainte qu’ils ne puissent ensuite pas rembourser, c’est l’État qui assume cette prise de risque en apportant une garantie qui couvre 90 % du montant consenti aux sociétés employant moins de 5.000 salariés ou réalisant un chiffre d’affaires inférieur à 1,5 milliard d’euros en France. Au-delà de ces seuils, la garantie varie entre 70 et 80 %.
Un taux d’intérêt proche de zéro
Ce dispositif a été élaboré en concertation avec la Fédération bancaire française (FBF), puisque ce sont les banques traditionnelles qui sont chargées de l’octroyer. Celles-ci se sont donc engagées à distribuer le PGE le plus largement possible et de façon la plus simplifiée qui soit.
En premier lieu, bien que son taux d’intérêt ne soit pas encadré par la loi, cet emprunt est proposé à « prix coûtant », à un taux variant entre 0,25 et 0,50 %. De plus, aucune garantie ou une sûreté ne peut être imposée sur le patrimoine de l’entrepreneur. Quant au délai de réponse, il doit être de cinq jours à compter de la réception du dossier de demande de prêt, dès lors que le chiffre d’affaires du professionnel est inférieur à 10 millions d’euros.