Près de 10 millions de salariés sont au chômage partiel en France

Coronavirus : 9,6 millions de salariés sont au chômage partiel en France

TRAVAIL« On est quasiment à un salarié sur deux dans le secteur privé dans le pays », a déclaré Muriel Pénicaud, le ministre du Travail
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

En France, 9,6 millions de salariés sont actuellement au chômage partiel, soit près d’un salarié du privé sur deux, a annoncé la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, ce lundi sur RTL, appelant les chefs d’entreprise à reprendre leur activité s’ils le pouvaient.

« Ce matin, ce sont 9,6 millions de salariés qui gardent leur contrat de travail, sont au chômage partiel mais dont le salaire est payé par l’Etat », a indiqué la ministre, évoquant une « situation tout à fait hors du commun, qu’on n’a jamais connue en France ». « On est quasiment à un salarié sur deux dans le secteur privé dans le pays », a-t-elle souligné.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Le chômage partiel « dégressif, au fur et à mesure que l’activité reprend »

Lors de la sortie du confinement, « le 11 mai, on ne ferme pas le chômage partiel, sinon il y aurait des catastrophes », a déclaré la ministre. « Mais ça va être dégressif, au fur et à mesure que l’activité reprend, on a besoin de moins de chômage partiel », a-t-elle précisé.

« Par exemple, si un chef d’entreprise qui a 100 salariés demain retrouve de l’activité, du marché, qui lui permet de rappeler 20 de ses salariés (…), à ce moment-là on continuera le chômage partiel sur 80 (salariés), ça pourra être dégressif en proportion de la remontée de l’activité. C’est important car ça permet de ne pas être dans le tout ou rien », a affirmé la ministre.

Des conditions sanitaires et sécuritaires pour reprendre

Muriel Pénicaud a également incité les chefs d’entreprise à relancer leur activité, « s’ils le peuvent, c’est-à-dire s’ils retrouvent des marchés, s’ils mettent en place les guides de bonne pratique en termes de santé et de sécurité qu’on a fait secteur par secteur ».

En respectant ces guides, au nombre de 31 pour l’instant, « vous respectez vos obligations de sécurité des salariés, donc vous êtes dans les clous » et cela permet « aux salariés de se dire "je peux aller en sérénité travailler" », a-t-elle estimé.