Coronavirus en Pays-de-la-Loire : Jusqu’à 88 % de baisse d’activité dans la région
CRISE•Le nombre d'heures travaillées s'est effondré dans la région Pays-de-la-Loire depuis un mois, notamment dans le secteur de la constructionFrédéric Brenon
Même si certaines filières parviennent à tirer leur épingle du jeu, l’activité économique s’est globalement effondrée depuis le début de la crise du coronavirus. Et les Pays-de-la-Loire ne font pas exception. Ainsi, le nombre d'heures travaillées a diminué en moyenne de 36 % dans la région entre fin mars et fin février, révèle ce jeudi le préfet Claude d'Harcourt.
La chute est « plus ou moins forte selon les secteurs ». Elle s’étire de -10 % dans le domaine de l’agriculture/pêche/sylviculture à -88 % dans celui de la construction. L’activité du secteur de l’industrie a décliné de 40 %. Quant aux services, la baisse varie de -15 % à -39 %.
A ce jour, 44.000 demandes de chômage technique (chômage partiel) ont été formulées par des entreprises des Pays-de-la-Loire, précise le préfet. Ces demandes concernent 475.000 salariés.
Un dispositif d’aide pour les petites entreprises
L’Etat a mis en place plusieurs dispositifs d’aide pour les entreprises, en particulier le Fonds de solidarité nationale à l’intention des petites entreprises (10 salariés ou moins) ayant subi une perte de chiffre d’affaires supérieure à 50 % en mars. Le montant consacré par ce fonds aux Pays-de-la-Loire s’élève à 63 millions d’euros et le conseil régional y participe à hauteur de 25 millions d’euros.
Déjà 25.000 primes ont ainsi été versées pour des montants de 1.300 à 1.400 euros par société en mars. Des aides complémentaires sont aussi prévues par ce fonds pour les entreprises les plus en difficulté.
En parallèle, le conseil régional des Pays-de-la-Loire a mis en place un Fonds de résilience pour les petites entreprises qui n’étaient pas éligibles au Fonds de solidarité nationale. Il consiste à verser des avances remboursables. Son enveloppe totale s’élève à 32 millions d’euros.