Consommation : Comment bien utiliser le couponnage ?
ARGENT•À découper, à imprimer, à télécharger, le coupon de réduction multiplie ses canaux de diffusionJulie Polizzi pour 20 Minutes
Le coupon de réduction ne date pas d’hier mais, grâce à la dématérialisation, il a trouvé un nouvel élan, encore intensifié par le contexte économique. On parle aujourd’hui de « couponnage » ou « couponing », le concept venant d'outre-Atlantique. Terminologie oblige, ses adeptes sont appelés les « couponneurs », et plus particulièrement les « couponneuses », puisque la majorité seraient des femmes.
La chasse est ouverte
Le bon de réduction est une opération commerciale gagnant-gagnant. En rognant (un peu) sur ses marges, l’enseigne attire ou fidélise le consommateur à travers ce petit bonus, tandis que le bénéficiaire fait des économies sur ses achats. Traditionnellement, ce coupon se trouve dans les journaux, les prospectus publicitaires, les chéquiers de réduction distribués en magasin ou sur les emballages des produits.
Mais ces dernières années, le coupon s’est modernisé grâce à la Toile.
Des coupons en ligne
Une nouvelle génération de « web coupons » – des bons à imprimer – a ainsi inondé Internet. Pour en faire profiter leurs consommateurs, de nombreuses marques ont ajouté des rubriques « bons de réduction » à leurs sites. Il y a aussi les multiples plateformes spécialisées en couponing : Malistedecourses.fr, Ma-reduc.com, Enviedeplus.com, Bon2réduction.com, Labelleadresse.com, Couponnetwork.fr ou encore Mavieencouleurs.fr. Il faut créer gratuitement un compte pour imprimer les coupons d’une multitude de marques et produits, puis de les faire ensuite déduire de ses achats à la caisse de son magasin habituel.
Sans oublier le « m-couponing », qui consiste à télécharger les bons sur son smartphone ou sa tablette, grâce à des applications dédiées. La caissière ou le caissier scannera directement le coupon dématérialisé.
Un mode de vie
Mais est-ce un véritable bon plan pour faire des économies ? Cela dépend de leur usage. Utilisé de façon occasionnelle par un « couponneur du dimanche », ce système ne permettra de gagner que quelques euros par-ci par-là. La pratique ne devient réellement profitable qu’à condition d’y consacrer du temps. Les vraies couponneuses et couponneurs arriveraient à gagner des centaines d’euros par mois.
Cette bonne affaire fonctionne néanmoins à condition de se limiter aux achats utiles. Ce « couponnage éthique », qui s’abstient de vider les étalage, s’oppose à une pratique « sauvage » des bons de réduction, qui cache une surconsommation.