Le mode d’emploi pour construire sa maison sur un terrain en pente
LOGEMENT•Lorsque le terrain est en pente, de nombreuses contraintes s’ajoutent au projet, mais il existe des solutions pour s’adapter à la typologieM.K. pour 20 Minutes
Vouloir bâtir sa maison de A à Z pour qu’elle ne ressemble à aucune autre est un projet louable, mais encore faut-il trouver le bon terrain pour y poser le premier parpaing.
Si la plupart des emplacements réunissent toutes les conditions pour bâtir sans risques, d’autres demandent quelques adaptations. C’est notamment le cas des terrains en pente, qui imposent quelques aménagements spécifiques.
Calculer le pourcentage de la pente
Avant toute chose, il faut connaître le pourcentage de la pente pour savoir si elle est douce, modérée ou forte. Ce « détail » est indispensable pour établir un plan de construction qui sera adapté aux contraintes du terrain. Pour faire ce calcul, il faut diviser le dénivelé (c’est-à-dire la hauteur totale entre le point d’arrivée et le point de départ) avec la distance horizontale du terrain avant de multiplier par 100.
Ainsi, par exemple, une pente de 8 % correspond à un dénivelé de 8 m pour une distance horizontale de 100 m.
Les risques d’une telle construction
Construire sur un terrain en pente ne comporte pas les mêmes risques que sur un terrain plan. Il faut prendre en compte les éventuels mouvements de terrain comme les éboulements, les avalanches en zone montagneuse, les tassements, les glissements, les tremblements de terre, les fissures… Si la nature du terrain est trop instable, les fondations du bâti seront clairement compromises.
Si vous souhaitez quand même prendre le risque de construire sur un terrain en pente, sachez que votre projet sera soumis à l’obtention d’un permis de construire classique, mais qu’il vous faudra également une étude géologique et géotechnique du sol, et un document qui résument les travaux envisagés. Comme partout, votre future maison devra également répondre au plan local d’urbanisme (PLU) et au règlement du lotissement le cas échéant.
Les types de construction possibles
Pour construire en pente, il existe différentes techniques, obligatoirement mises en œuvre par des professionnels. Chacune a ses avantages et ses inconvénients, mais le choix se fera en fonction de la typologie du terrain. On trouve d’abord l’implantation encastrée ou semi-enterrée, que l’on privilégie surtout en région montagneuse. Cette méthode consiste à enterrer le sous-sol de la maison, ce qui lui offre en outre une isolation naturelle. Mais cette implantation demande des travaux de déblaiement très importants.
La technique en paliers, comme son nom l’indique, permet de créer des niveaux successifs qui épousent le dénivelé du terrain. À l’inverse de la maison encastrée, elle permet la création de vues traversantes et donc des pièces beaucoup plus lumineuses. Seul bémol : la construction en paliers nécessite forcément des escaliers à l’intérieur de la maison.
Enfin, la construction sur pilotis consiste à suspendre une partie de la maison au-dessus du terrain en pente. Cette technique est particulièrement indiquée pour des terrains très pentus. Elle offre une vue totalement dégagée mais nécessite également un système porteur très complexe et cher pour contrer le vent et assurer la meilleure stabilité possible.