ARGENTFaux sites institutionnels, bilan énergétique… Gare aux arnaques

Faux sites institutionnels, bilan énergétique, clients escrocs… Gare aux arnaques

ARGENTUn consommateur averti en vaut deux, surtout dans une société numérique où les arnaqueurs redoublent d’inventivité pour extorquer de l’argent
JP pour 20 Minutes

JP pour 20 Minutes

La grande tendance en matière d’arnaque, c’est d’imiter une plateforme internet institutionnelle ou financière. Deux types de manœuvres sont possibles. Il y a d’abord les sites miroirs, qui n’ont d’autre but que de récupérer vos coordonnées bancaires. Les pages des banques sont notamment copiées pour piéger les clients. Vous avez reçu un mail provenant soi-disant de votre agence ? Au lieu d’utiliser le lien du message, passez par un moteur de recherche pour éviter cet écueil et restez vigilant.

Autre manipulation en vogue : les faux sites administratifs. Numérisation oblige, bon nombre de démarches se font à présent sur la Toile, de la demande d’extrait d’acte de naissance à celle d’une carte grise. Alors que ces opérations sont en général gratuites, certaines plateformes monnaient leur aide et sont parfois des arnaques. Consultez toujours le site officiel Service-public.fr qui renvoie sur les véritables portails administratifs. Leur adresse doit finir par «. gouv.fr » ou par «. fr ».

De faux bilans énergétiques gratuits

Le secteur de la rénovation thermique des bâtiments est l’un de ceux qui concentrent le plus grand nombre de pratiques abusives. Dernière astuce trouvée : proposer un bilan énergétique ou une enquête sur l’habitat énergivore en prétextant qu’ils seraient devenus obligatoires et en profiter pour faire signer un « bon pour travaux » dans la foulée.

Rappelons qu’en la matière, seul le diagnostic de performance énergétique est imposé par la loi. Et encore, c’est seulement en cas de vente ou de mise en location du logement.

Les clients escrocs

Si les consommateurs se font berner par des soi-disant professionnels se révélant être en réalité des escrocs, l’inverse est aussi vrai. Les services de la Répression des fraudes (DGCCRF) ont mis en garde les entreprises contre de nombreuses arnaques à la livraison de marchandises.

Dans ce cas de figure, c’est un pseudo-client qui passe une très grosse commande censée être réglée dans les quarante jours suivants la réception. Sauf qu’une fois les produits livrés, la facture n’est jamais payée. Pour réussir leur coup, les malfaiteurs usurpent l’identité d’un distributeur ou d’un transporteur français ou étranger et fournissent tous les documents nécessaires tels qu’un extrait K-bis et un numéro de compte bancaire. Le conseil : avant d’accepter une commande, vérifiez que les données fournies sont identiques au site officiel de l’entreprise (mail, téléphone…) référencé sur Internet.

50 euros pour voler une voiture

Si le numérique donne lieu à des arnaques élaborées, les techniques à l’ancienne fonctionnent toujours. Certains voleurs de voiture préfèrent par exemple la ruse à la violence. Pour vous inciter à quitter l’habitacle, ces malfaiteurs placent un billet de 50 euros sur le pare-brise.

Sauf qu’au moment où vous sortez pour récupérer cet argent tombé du ciel, le délinquant qui guettait votre réaction s’engouffre dans l’auto et vous laisse sur le trottoir. La police nationale a dernièrement incité les automobilistes à la vigilance face au signalement de plusieurs cas de ce genre.