Louer son terrain aux campeurs pour le rentabiliser
VACANCES•Il y a mille et une façons de rentabiliser son jardin. Après la location pour des événements festifs, la nouvelle tendance est de transformer son terrain en aire d’accueil pour les campeurs ou les camping-carsJulie Polizzi pour 20 Minutes
L’hébergement collaboratif a le vent en poupe depuis plusieurs années. Et il est loin de se limiter à la location de la chambre d’ami ou d’une maison entière pour les vacances. Après avoir pris leurs aises à l’intérieur, les touristes s’installent à présent également dans les jardins.
Ambiance intimiste et décontraction
Tous les amateurs de camping, qu’ils séjournent dans une tente, une caravane ou un camping-car, le diront : c’est l’attrait de la liberté qui les pousse à prendre la route et à enchaîner les kilomètres pour s’arrêter dans un endroit enchanteur. Sauf qu’en pratique, ces amoureux du nomadisme doivent le plus souvent faire halte dans des établissements de camping qui ne répondent pas forcément à leurs attentes et ce, en dépit d’un prix parfois élevé. Si les campeurs ont tout de même un large choix de lieux pour planter leurs sardines, c’est d’autant plus compliqué pour les camping-caristes de trouver un petit coin de paradis que ces véhicules imposants ne sont pas acceptés partout. Quant aux aires d’accueil publiques, elles offrent un environnement qui ne fait pas toujours rêver…
L’alternative ? Garer sa maison sur roues dans le jardin d’un particulier. C’est ce que proposent certaines plateformes spécialisées. Cette solution présente de multiples avantages. Il n’est en effet pas nécessaire de s’y prendre des semaines à l’avance pour faire halte chez l’habitant. Tout en échappant à la foule, les campeurs auront alors accès à des endroits beaucoup plus variés, voire insolites, avec potentiellement davantage de confort (wifi, piscine, petits-déjeuners…). Le tout à un tarif variant entre 6 et 10 euros pour stationner dans un terrain arboré et une quinzaine d’euros s’ils souhaitent profiter d’à-côtés tels qu’un bassin.
Un revenu en plus
Si la formule du camping chez l’habitant a de quoi séduire les vacanciers, elle est également profitable aux loueurs particuliers. À l’image de n’importe quelle pratique collaborative, cette mise à disposition d’un jardin permet de compléter les revenus. Et comme les locataires d’un jour se cantonnent à l’extérieur de la maison, il n’y a pas de casse à redouter, de dégradations ou de vols. Ceci étant dit, des précautions sont nécessaires pour gérer ces touristes au mieux. Avant toute chose, il faut délimiter la zone dévolue aux hôtes et l’aménager en conséquence. On oublie donc la pelouse parfaite et on pense à installer, au minimum, un point d’accès à l’électricité et à l’eau.
Par ailleurs, la législation impose de respecter un certain cadre. Un terrain privé, peu importe sa taille, ne peut pas accueillir plus de six emplacements de tentes, camping-cars et caravanes et ce, dans la limite de vingt personnes au total. En outre, on ne peut pas louer son jardin toute l’année : l’hébergement des campeurs ne doit pas dépasser 90 jours par an. Une déclaration préalable en mairie est nécessaire pour être dans les clous. Bien entendu, tous les revenus issus de cette pratique devront être déclarés au fisc.