Lorsque l’on part en vacances pour une destination lointaine, il est rare de pouvoir emporter dans ses bagages sa propre voiture. Tout le monde ne se rêve pas en roi du road trip et le recours, sur place, à une agence de location de véhicules s’impose pour beaucoup.

Si, dans la plupart des cas, l’expérience se passe sans encombre, certains désagréments peuvent venir gâcher les congés. Pour s’en prémunir, il convient de prendre les dispositions nécessaires.

Le bon choix

Le juge de paix en matière de location de voiture est avant tout l’usage qui en sera fait. Combien de kilomètres seront parcourus, combien de passagers le véhicule peut transporter, sur quel type de route il va rouler, quel niveau de confort est attendu… Les réponses à toutes ces conditions dessineront le portrait-robot idéal du véhicule dont on peut avoir besoin. Une citadine sera plus à l’aise en ville que sur les petites routes de campagne ou sur les grands axes autoroutiers. Elle permettra de se garer plus facilement, notamment aux abords des plages surchargées l’été. Une berline plus puissante sera plus indiquée si l’objectif est de faire de la route. Les familles nombreuses préféreront évidemment un monospace ou un SUV et les aventuriers, qui passeront leurs vacances hors des sentiers battus, choisiront un modèle tout-terrain. Il n’est pas exclu de se faire plaisir quelques jours en louant une décapotable ou une sportive luxueuse dans des agences spécialisées. L’important, avant de franchir la porte du loueur, est d’avoir bien cerné ses besoins.

Les problématiques du prix viendront ensuite. Certaines enseignes affichent des tarifs défiant toute concurrence. C’est souvent un leurre. La plupart du temps, il faut ajouter un forfait kilométrique pour obtenir la véritable addition. Il est donc indispensable de se renseigner sur le prix du kilomètre supplémentaire en cas de dépassement. Pour bien comparer les prix d’un prestataire à un autre, il convient de prendre en compte le kilométrage. Lire avec attention le contrat de location est crucial. Il ne faut rien laisser au hasard et bien comprendre ce que signifient réellement les exclusions. Souvent, celles-ci sont écrites en petits caractères. Enfin, pour ceux qui envisagent de passer une frontière et de conduire dans un autre pays que celui du loueur, mieux vaut veiller à l’avertir et à ce qu’une mention spécifique apparaisse sur le contrat.

Une question d’assurance

La plupart des contrats de location intègrent une assurance au tiers ainsi qu’une garantie vol et tout risque, mais ce n’est pas systématique. Une vérification s’impose : pour un conducteur non-assuré correctement et qui provoque un accident, tous les frais médicaux se retrouveront à sa charge. D’autre part, les loueurs proposent une assurance complémentaire qui permet de réduire les coûts fixes. Les agents de location sont dans la grande majorité des cas rémunérés, en partie, grâce aux commissions qu’ils obtiennent en vendant ces contrats supplémentaires. Il faut alors peser le pour et le contre avant de signer les yeux fermés. Si on ne prend pas la garantie subsidiaire, il sera demandé de payer une caution qui sera rendue lors de la remise des clés du véhicule. La caution pouvant atteindre un montant important, il faut vérifier que l’on a le crédit nécessaire sur ses comptes bancaires.

Ensuite, pour éviter toute mauvaise surprise, il est indispensable de procéder avec soin à l’inspection du véhicule. Il faut obligatoirement être présent et actif durant l’état des lieux. Inspecter la voiture dans les moindres détails et signaler tous les défauts, quitte à paraître très pointilleux. Certains loueurs n’hésitant pas à expédier cette étape, on ne prend jamais assez de temps : il s’agit du piège le plus important à éviter dans le processus de location d’une voiture. Il faut dégainer à la moindre occasion son smartphone afin de prendre tous les clichés que l’on juge bon de conserver. Au retour, il ne faut pas tenter de cacher un éventuel accroc et être le plus transparent possible : le loueur s’en apercevra nécessairement et cela ne fera qu’envenimer la situation.

Dans tous les cas, il est conseillé de rendre le véhicule lorsque les bureaux sont ouverts. En effet, toute dégradation qui intervient entre la remise des clés dans la boîte aux lettres et l’ouverture de l’agence sera à la charge du conducteur. Mieux vaut veiller aussi à ce que le réservoir soit au même niveau qu’au moment de la location : les loueurs facturent au prix fort toute différence de volume de carburant. En cas de panne, il faut suivre la procédure qui est généralement inscrite sur le contrat de location et n’engager aucun frais sans avoir prévenu le loueur afin que celui-ci ne rechigne pas à rembourser.