L’investissement dans la pierre n’a pas de souci à se faire. C’est le constat que l’on peut tirer des très bons chiffres du marché pour 2019. Poursuivant une logique de taux d'intérêt toujours au plus bas, les acteurs du secteur ont monnayé les crédits immobiliers à des taux variant entre 1,45 % en moyenne en début d’année et 1,12 % (hors assurance) au mois de novembre, selon l' observatoire Crédit Logement/CSA.
Si avoir un apport est toujours considéré comme essentiel, notons que 15 % des prêts ont été accordés malgré l’absence de ce bas de laine. Tout ceci avait de quoi inciter les candidats à la propriété à franchir le cap. Et ils ont été nombreux à le faire puisqu’un rapport de l’Insee paru en septembre faisait déjà état de plus d’un million de ventes de logements anciens, soit un record jamais atteint ces dernières années.
Des acheteurs plus jeunes
La typologie des primo-accédants a également évolué, puisqu’on achète aujourd’hui sa résidence principale plus tôt. Alors que l’aventure immobilière s’effectuait auparavant entre 35 et 38 ans, l’âge moyen de cette première acquisition est désormais évalué à 32 ans, d’après une étude Harris Interactive menée pour le Conseil supérieur du notariat et parue en septembre.
Une autre enquête, réalisée cette fois par le courtier immobilier en ligne Pretto, qui a passé au crible plus de 250.000 simulations de prêts, estime que ces couples, généralement avec un enfant, « gagnent en moyenne 2.200 euros net mensuels par emprunteur et ont un apport de 20.000 euros ».
Des prix en hausse
Si les taux d’intérêt sont au plus bas, les tarifs des biens immobiliers continuent en revanche de grimper. Alors qu’une note de conjoncture d’Edmond de Rothschild, parue à l’automne, évaluait l’augmentation des prix du marché résidentiel français à 3,1 % en glissement annuel moyen en 2019, elle tournerait autour de 2,86 % pour 2020.
Ceci étant dit, certaines grandes métropoles, particulièrement attractives et dynamiques, connaissent une flambée de tarifs bien supérieure à ces chiffres. Le réseau de courtage Meilleurs Agents table par exemple sur une hausse de 9 % à Toulouse et à Nantes, en raison d’un surplus de demande par rapport à l’offre, contre 6 % à Paris, Lille, Rennes et Lyon.