Noël : Les échange de cadeaux, une transaction sous conditions
ARGENT•Plutôt que de conserver un objet que vous n’utiliserez pas, mieux vaut l’échanger. On vous donne la marche à suivreJulie Polizzi pour 20 Minutes
Un chemisier mal coupé, un camion de pompier en double, une cravate d’un goût douteux ou un pèse-personne connecté un brin vexant, c’est souvent la grande loterie sous le sapin. Avis aux déçus de Noël : il existe plusieurs options pour rattraper le coup.
Le retour en magasin
Si l’e-commerce ne cesse de se développer, beaucoup préfèrent faire leurs emplettes dans les magasins physiques pour les fêtes. Dès lors, si rien n’oblige les commerçants à reprendre les cadeaux ratés, la plupart acceptent volontiers de le faire sous un certain délai qu’ils sont libres de fixer. Les boutiques de jouets sont les plus rodées en la matière, puisque les doublons de présents sont très fréquents sous le sapin. Les services après-vente des magasins spécialisés dans l’électroménager connaissent aussi le rush juste après les fêtes, puisque ce genre de cadeau arrive en tête de liste des retours.
Le plus délicat dans ce cas de figure, c’est de demander le ticket de caisse à la personne qui a offert le présent, et donc d'avouer qu'il ne plaît pas. La facture d’achat est en effet indispensable pour tout retour. En fonction de la politique du magasin, il est possible d'obtenir un échange, un bon d’achat ou un remboursement. Mais attention, l’objet doit être impeccable. S’il s’agit d’un vêtement, il peut avoir été essayé mais doit encore porter ses étiquettes. En revanche, CD, DVD, jeux vidéo et logiciels ne doivent pas avoir été sortis de leur emballage scellé. Quant à la nourriture, les voyages et les objets personnalisés, ils ne peuvent tout simplement pas être rendus.
L’achat à distance
Selon le type de produits, facture d’achat et modalités de retour offertes sont similaires en cas d’achat sur Internet. Sauf qu’en l’occurrence, il s’agit d’un droit du consommateur et non du simple bon vouloir du commerçant.
En vertu de la loi Hamon de 2014, l’acheteur dispose en effet de 14 jours à compter de la réception de l’objet, ou de la conclusion du contrat dans le cas d’une prestation de service, pour exercer son droit de rétractation.
Pour ce faire, il faut renvoyer le formulaire type obligatoirement fourni par le professionnel dans le délai imparti. Le vendeur a alors 14 jours pour rembourser l'acheteur, sauf s’il choisit de différer le paiement jusqu’à la récupération du colis. Le client mécontent a lui aussi 14 autres jours à partir de sa rétractation pour retourner, à sa charge, l’objet dans son emballage d’origine. En théorie, si le professionnel tarde à rembourser, les sommes dues doivent être majorées selon un barème légal précis.
Le coup de la panne
Bien que ce soit nettement moins fréquent, il peut arriver qu’un cadeau acheté sur le Web arrive abîmé sous le sapin, que le jouet du magasin ne fonctionne pas ou que l’article ne corresponde pas à celui qui était commandé. Qu’il provienne d’Internet ou d’une boutique physique, il faut savoir que tout vendeur professionnel est soumis à une garantie de conformité valable deux ans. Il est donc aisément possible retourner l’objet pour qu’il soit réparé ou remplacé par un article équivalent.
Dans le cas des jouets, toutefois, les boutiques sont en général en rupture de stock juste après les fêtes. Faute de pouvoir échanger le cadeau défaillant, on peut demander un avoir pour en acheter un autre ou tout simplement exiger un remboursement pour tenter de trouver son homologue dans une autre enseigne.