Des centres de santé à la fac pour les étudiants en difficulté financière
SANTE•Petit budget oblige, bon nombre de jeunes rechignent à aller chez le médecin quand ils sont malades. Les services de santé universitaire tentent de leur offrir des soins à moindre coûtJulie Polizzi pour 20 Minutes
L’accès aux soins est une véritable problématique pour les jeunes. Alors que 7 Français sur 10 ont déjà renoncé à se soigner, 88 % d’entre eux ont entre 18 et 24 ans, selon un sondage BVA paru en 2018 pour la Fondation April. Et les difficultés financières arrivent en bonne place parmi les raisons qui incitent les étudiants à repousser la consultation d’un docteur.
Des consultations gratuites
Pour tenter de répondre aux besoins médicaux de la population estudiantine, chaque faculté dispose pourtant d’un service universitaire de médecine préventive et de promotion de la santé (SUMPS). Le premier avantage affiché est la proximité, mais aussi le coût. Ces structures proposent en effet des bilans de santé gratuits à destination des étudiants. Ceux qui n’ont pas reçu de convocation pour en profit ne doivent pas hésiter à prendre rendez-vous pour réaliser ce check-up.
Sans être systématiques, de nombreux services de santé universitaires proposent également des consultations gratuites dédiées à la contraception, la diététique, la psychologie, la relaxation, la sophrologie, la tabacologie ou encore aux vaccinations et dépistages. De même, il arrive souvent que cette structure soit en lien avec le bureau d’aide psychologique universitaire, ce qui permet d’accéder gratuitement à des consultations de psychothérapie et de psychiatrie dans des villes comme Paris, Marseille ou Lille. Enfin, les SUMPS accompagnent les étudiants atteints d’un handicap temporaire ou permanent et sont notamment là pour déterminer les aménagements d’études et d’examen nécessaires.
Des centres médicaux dédiés
Si les visites médicales préventives sont utiles, elles ne remplacent pas un rendez-vous chez le médecin traitant en cas de maladie. Près de la moitié des SUMPS sont aussi des centres de santé médicaux et infirmiers. Dans ce cadre, ils proposent aux étudiants une prise en charge de premier niveau comprenant des consultations de médecine générale, voire de médecine spécialisée. Au centre de santé des Saints-Pères, le premier à avoir ouvert à Paris, en 2015, il est par exemple possible de prendre rendez-vous avec un gynécologue ou un dentiste.
Les professionnels y sont ici conventionnés et pratiquent le tiers payant. Les jeunes patients doivent donc régler la part complémentaire non prise en charge par la Sécurité sociale, à savoir l’équivalent de 8,50 euros pour une consultation chez le médecin traitant facturée 25 euros (tarif Sécu).