Comment louer une maison de vacances entre particuliers en toute sérénité ?
ARGENT•La location de villa à la semaine entre particuliers a le vent en poupe. Si c’est l’occasion de s’offrir un séjour à moindre coût, encore faut-il prendre ses précautions pour sécuriser l’opérationJulie Polizzi pour 20 Minutes
De nombreuses plateformes web permettent désormais de trouver un petit coin de paradis à moindres frais en le louant directement à son propriétaire. Sauf que beaucoup laissent les particuliers se débrouiller entre eux. Il faut alors redoubler de prudence. Voici quelques conseils pour que tout se déroule au mieux.
Une annonce à la loupe
Ça y est, c’est fait. La location est payée, tout le monde est dans la voiture et après des heures de route, c’est le début de vacances bien méritées. Sauf qu’une fois sur place, c’est la douche froide : le logement est occupé par un tiers, il ne correspond pas du tout à ce qui était indiqué sur l’annonce ou, pire, il n’existe pas. De telles arnaques ne sont malheureusement pas si rares.
Pour s’en prémunir, le premier réflexe est de faire un tri drastique dans les offres. Exit les prix manifestement très en dessous de ceux du marché local, de même que les annonces imprécises ou sans photos. Tout loueur se doit de décrire de façon méticuleuse l’habitation et son environnement. Il ne faut d’ailleurs pas hésiter à l’interroger sur la proximité de la route ou de toute autre source de nuisance potentielle. Il faut également demander des clichés supplémentaires, de l’intérieur et de l’extérieur, afin d’avoir un aperçu global du bien et de comparer ces clichés à ceux de l’annonce pour déceler d’éventuelles incohérences. Les avis et commentaires d’autres locataires sont évidemment toujours un plus.
Un contact, un vrai
Afin de vous assurer que le nid douillet promis existe bel et bien, il est préférable de demander son adresse exacte au loueur et de faire une petite enquête sur Internet. Grâce aux cartes en libre accès sur la Toile, il est facile de localiser n’importe quelle habitation et même de la visualiser en mode « street view ». On peut aussi passer par l’annuaire universel pour vérifier si cette adresse n’est pas associée à un autre nom de famille que celui qui est donné par le loueur.
Parce que n’importe qui peut se cacher derrière un mail, il est en outre essentiel d’obtenir le numéro de téléphone du propriétaire. D’abord parce qu’on peut vérifier sur Internet que cette ligne n’est pas dénoncée en tant qu’arnaque. Ensuite parce que le chiffrage indiquera que ce numéro correspond bien à celui du pays et du département annoncés. Et enfin parce que rien ne vaut un véritable contact avec le loueur. On peut en profiter pour l’interroger sur sa ville et constater qu’il la connaît bien.
Une location dans les règles
Pour éviter les ennuis, il est impératif d’en passer par une paperasse fastidieuse mais sécurisante. Le loueur veut un acompte pour bloquer la réservation ? On exige un reçu en retour. Et il faut savoir qu’en cas d’annulation, le loueur pourra vous demander le paiement complet du séjour, contrairement au versement d’arrhes.
À l’arrivée dans les lieux, il faut signer le contrat de location saisonnière. Cette formalité est obligatoire. Rédigé en deux exemplaires datés et signés par les parties, ce document doit notamment indiquer les coordonnées de chacun, la description précise du bien, les modalités de la location, ainsi que son prix et les conditions de paiement. Un état des lieux contradictoire doit être effectué, lui aussi en deux exemplaires, dans lequel il ne faut pas hésiter pas à noter les remarques. Si quelque chose n’est pas en bon état, il est important de le prendre en photo. Les clichés numériques étant horodatés, ils pourront servir de preuve en cas de litige ultérieur.