Fiat Chrysler – PSA : Un premier feu vert pour la création d'un géant automobile mondial
AUTOMOBILE•Selon une source proche du dossier, le conseil d'administration de PSA a accepté mercredi soir le principe d'une alliance avec Fiat-Chrysler20 Minutes avec AFP
Les constructeurs italo-américain Fiat Chrysler et le français PSA (Peugeot, Citroën) avançaient mercredi à grands pas vers leur mariage, une opération à 50 milliards de dollars pour unir leurs forces à l’heure où l'industrie automobile connaît des difficultés.
Selon une source proche du dossier, le conseil d’administration de PSA a accepté mercredi soir le principe d’une alliance avec Fiat-Chrysler (FCA), étape dans la constitution d’un nouveau géant de l’automobile.
Lancer les négociations exclusives avec FCA
Précisément, le conseil a donné son feu vert au président du directoire de PSA, Carlos Tavares, pour lancer des négociations exclusives avec FCA, et devra encore se prononcer sur un éventuel projet finalisé.
Cet accord de principe, qui devait aussi être validé par le conseil d’administration de FCA, prévoit que le conseil d’administration d’un futur ensemble sera composé de 11 membres, dont six pour le groupe français et cinq pour l’italo-américain, selon la même source.
Toujours selon cette dernière, les entreprises pourraient officialiser rapidement ces négociations exclusives.
Une alliance qui séduit
Plus tôt dans la journée, les deux groupes qui emploient 400.000 salariés dans le monde avaient confirmé être en pourparlers pour créer le numéro 4 mondial du secteur. La direction de PSA a en tout cas convoqué les représentants des organisations syndicales au comité de liaison du groupe jeudi matin, a indiqué la CFDT dans un communiqué.
L’idée de cette alliance semble pour l’heure séduire un large panel d’acteurs. Les marchés d’abord, puisque le cours de PSA a progressé de 4,5 % à la Bourse de Paris et que celui de Fiat Chrysler Automobiles (FCA) a bondi de plus de 9 % à Milan.
Les syndicats ensuite : Force Ouvrière, premier syndicat chez PSA, a souligné une « dynamique industrielle positive » du projet et la CFE-CGC, numéro deux, retient qu’il n’est « pas prévu de fermeture de site en France ».
Le gouvernement français, si réticent il y a quelques mois lorsque FCA a tenté, en vain, de convoler avec Renault, a dit être « particulièrement vigilant » au sujet de l’emploi. Mais l’Etat, actionnaire à environ 12 % de PSA via BpiFrance, estime aussi que les discussions « confirment le mouvement de consolidation mondiale de l’industrie automobile, qui est nécessaire et dans lequel la France veut prendre toute sa place ».