Aigle Azur : Plusieurs repreneurs « intéressés », assure le secrétaire d’Etat aux Transports
COMPAGNIE AERIENNE•Le secrétaire d’Etat aux Transports a énuméré une liste de potentiels repreneursJ.-L.D. avec AFP
Plusieurs repreneurs d'Aigle Azur « se sont montrés intéressés », assure lundi dans Le Parisien le secrétaire d’Etat aux Transports Jean-Baptiste Djebbari, après l’arrêt des vols de la compagnie aérienne vendredi soir.
« Le marché d’Aigle Azur est solide », indique l’ex-pilote dans le quotidien. « Il lui faut donc un repreneur sérieux, capable d’offrir des garanties sur un maximum d’emplois. La bonne nouvelle, c’est que plusieurs se sont montrés intéressés ».
Près de 13.000 passagers encore en galère
« Lionel Guérin, l’ex-PDG de Hop !, par exemple, est accompagné d’une équipe reconnue dans le monde de l’aviation, avec des soutiens financiers crédibles », détaille-t-il. « Le groupe Air France semble lui aussi vouloir faire une offre. Au-delà, d’autres acteurs étudient le dossier, dont le groupe Dubreuil, via Air Caraïbes, ou encore Easy Jet. Cela montre qu’Aigle Azur continue de faire envie ». Les repreneurs potentiels ont jusqu’à lundi midi pour faire parvenir leurs offres.
Le secrétaire d’Etat revient également sur la situation des clients de la compagnie qui se sont retrouvés bloqués après l’annonce soudaine en milieu de semaine de l’arrêt des vols vendredi soir. « Sur les 19.000 passagers qui se sont retrouvés en difficulté au plus fort de la crise cette semaine, il en reste encore 13.000 », indique-t-il également. « Dont 11.000 sur des vols avec l’Algérie, 600 avec le Mali, puis le Portugal, la Russie, le Liban, et quelques dizaines de personnes avec le Brésil, l’Ukraine et le Sénégal ».
La moitié des passagers rapatriés avant la fin de la semaine
De nombreuses compagnies ont proposé des solutions alternatives d’entraide pour aider au rapatriement des passagers bloqués à l’étranger, notamment en Algérie qui représente aujourd’hui plus de la moitié de l’activité d’Aigle Azur. « Le plus dur de la crise sera terminé avant la fin de cette semaine. Au moins la moitié des passagers auront alors été rapatriés », assure Jean-Baptiste Djebbari.
En difficulté depuis plusieurs mois, la compagnie française a été placée en redressement judiciaire et ses dettes, « pour un montant de plusieurs millions d’euros ont été gelés en amont, sous ce qu’on appelle un scellé fiscal », rappelle Jean-Baptiste Djebbari.