POGNON DE DINGUEOui, les aides sociales font bien baisser la pauvreté en France

Oui, les aides sociales font bien baisser la pauvreté en France

POGNON DE DINGUEGrace aux diverses allocations, le taux de pauvreté est réduit de près d’un tiers, et c’est un service de statistiques du gouvernement qui le dit
20 Minutes avec AFP

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Ça coûte un « pognon de dingue », mais ça ne marche pas si mal, finalement. Les quelque 8,8 millions de personnes pauvres en France ont eu en moyenne 345 euros par mois d’aides sociales en 2016, ce qui a permis de diminuer de 8,2 points le taux de pauvreté, indique une étude publiée vendredi par la Drees. Grâce à ces prestations – qui comprennent les minima sociaux, les allocations logement, les prestations familiales et la prime d’activité –, le taux de pauvreté est de 14 % de la population, alors qu’il aurait atteint 22,2 % en l’absence de ces allocations, précise le service statistique des ministères sociaux.

Le taux de pauvreté mesure la proportion de personnes dont le niveau de vie est inférieur à 60 % du niveau de vie médian, soit 1.026 euros par mois. Ce chiffre n’est pas forcément directement corrélé à la pauvreté « ressentie » par la population, laquelle est en nette augmentation. Ainsi, selon le « baromètre d’opinion » de la Drees, 18 % des Français se considéraient comme pauvres fin 2018, contre 13 % un an plus tôt, alors que dans le même temps le taux de pauvreté « monétaire » (mesurable d’un point de vue statistique) restait quasiment stable.

Concertation autour du RUA

La France a consacré en 2017 quelque 26,5 milliards d’euros, soit 1,2 % de son PIB, à ces minima sociaux. L’exécutif mène depuis plusieurs mois une concertation sur la création d’un revenu universel d’activité (RUA), qui se substituerait d’ici à 2023 à plusieurs prestations sociales, dont le RSA et la prime d’activité. L’idée de cette prestation unique avait été annoncée il y a un an par le président Emmanuel Macron au moment de la présentation de sa stratégie de lutte contre la pauvreté.