Pourquoi le numérique a-t-il dopé les salaires des cadres en 2019?
REMUNERATION•L'évolution numérique des entreprises crée une tension sur le marché de l'emploi20 Minutes avec AFP
Le salaire médian des cadres (la moitié gagne plus, l’autre moins) a augmenté cette année de 2,4 %, sa « deuxième plus forte hausse depuis sept ans », derrière celle de 2018 (+2,7 %), selon le baromètre annuel Expectra publié ce lundi.
« Locomotive des salaires », c’est l’évolution numérique des entreprises qui « dope » la rémunération des cadres car les employeurs « doivent faire appel à des profils de plus en plus qualifiés et encore très rares », explique dans un communiqué Expectra, filiale française d’intérim et de recrutement du groupe néerlandais Randstad.
Les contrôleurs financiers en tête
Dans les entreprises, la « stratégie digitale se déploie plus vite que les compétences disponibles. En résulte une tension majeure sur le marché de l’emploi qui alimente la spéculation pour capter et fidéliser les talents », alors que « dans un contexte de plein-emploi » pour les cadres, ceux-ci « n’hésitent plus à faire valoir leurs prétentions », souligne Christophe Bougeard, directeur général d’Expectra, cité dans le communiqué.
Le salaire médian annuel brut des cadres grimpe ainsi à 45.793 euros en 2019, selon Expectra. L’organisme a analysé près de 87.500 fiches de paie de cadres et agents de maîtrise, travaillant dans près de 10.500 entreprises, dont les deux tiers sont installés en province et un tiers en Ile-de-France.
Par métier, ce sont les contrôleurs financiers qui enregistrent la plus forte progression (+8,4 %), devant les comptables clients (+7,3 %), les souscripteurs (+7 %), les analystes de risque (+6,4 %), les responsables informatiques (+6,3 %) et les ingénieurs système (+6,3 %). Parmi les filières, le BTP est en tête (+2,8 %), après une année 2018 déjà « très dynamique » (+4,2 %). Suivent le secteur comptabilité et finance (+2,7 %), le commercial-marketing (+2,5 %), l’informatique et télécoms (+2,2 %), le secteur ressources humaines, paie et juridique (+2 %), devant la filière ingénierie et industries (+1,8 %).