La privatisation de FDJ devrait commencer dès novembre, a annoncé Bruno Le Maire
TIRAGE•Le ministre de l’Economie a aussi dit toute sa colère après l’annonce du rachat d’un constructeur de locomotive allemand par une entreprise chinoise20 Minutes avec AFP
La privatisation de la Française des Jeux (FDJ) pourrait débuter dès le mois de novembre, a affirmé dimanche le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire, interrogé sur le sujet lors de l’émission Le Grand Rendez-vous. « Sauf chute des marchés d’ici là. Courant novembre, les particuliers pourront acheter des titres », a déclaré Bruno Le Maire, lors de l’émission d’Europe 1-CNews-Les Echos.
« Nous réfléchissons à des possibilités de décote sur le prix de l’action. Je souhaite que les Français y participent le plus largement possiblement avec, par exemple, des actions gratuites en fonction de la durée de détention de ces titres », a ajouté le ministre. Avec sa loi Pacte, le gouvernement a ouvert la voie à un vaste programme de cessions d’actifs pour alimenter un fonds de 10 milliards d’euros consacré à l’innovation : si le projet de privatisation du gestionnaire des aéroports de Paris, le Groupe ADP, se heurte à référendum d’initiative partagée (RIP), le processus suit normalement son cours pour la FDJ.
Bruno Le Maire hors de lui
L’Etat détient actuellement 72 % du capital de la FDJ. Il en gardera 20 % à l’issue du processus de privatisation « pour s’assurer du contrôle sur l’addiction en complément de la future autorité », a expliqué le ministre. Actuellement, aux côtés de l’Etat, quelque 14 % du capital sont détenus par des associations d’anciens combattants, « qui garderont une place au conseil d’administration », a souligné Bruno Le Maire.
Par ailleurs, le ministre français de l’Economie a fait part de sa colère après l’annonce du rachat d’un constructeur de locomotives allemand, Vossloh, par le géant chinois CRRC, épouvantail qu’il avait brandi en vain en début d’année pour justifier la fusion Alstom-Siemens. Bruno Le Maire a prévenu que la France, avec certains partenaires européens, demanderait à la prochaine Commission européenne qui prendra ses fonctions le 1er novembre une révision des règles de concurrence.
« Ça me met hors de moi parce que je me bats pour une Europe qui protège, pas pour une Europe qui ouvre tout grand son marché à d’autres acteurs qui n’ouvrent pas leur propre marché », a lancé Bruno Le Maire.