Conseil d'épargne: les obligations des professionnels du secteur
ARGENT•Il n’est jamais simple de choisir un produit d’épargne. Pour que les particuliers souscrivent en toute connaissance de cause, la législation a donc mis plusieurs obligations à la charge des professionnelsJP pour 20 Minutes
Parts sociales, assurance-vie, actions, livret réglementé… De nombreuses offres de placements permettent de faire travailler son bas de laine. Face à tant de possibilités, on peut vite se sentir perdu. Afin de permettre aux épargnants de prendre des décisions éclairées en matière d’investissement, le législateur a renforcé les obligations des conseillers financiers. Autant de règles qu’il est bon d’avoir à l’esprit avant toute souscription.
Une meilleure information
Avant de contacter son banquier pour placer de l’argent, il faut savoir que depuis 2018, ce professionnel doit commencer l’entretien en posant diverses questions sur la situation financière de son client, ses objectifs d’investissement, ainsi que son expérience et autres connaissances en placement. Et ce afin de proposer le produit le plus adapté. Critère supplémentaire : le conseiller financier doit aussi prendre en compte la tolérance au risque de son interlocuteur et sa capacité à subir une perte financière.
À partir de ces renseignements, il va pouvoir proposer le produit le plus adapté. Lors de sa présentation, il doit avertir des risques éventuels et préciser la totalité des coûts et frais liés. Histoire de bien visualiser la situation, le professionnel doit remettre plusieurs documents écrits. Le premier est un rapport synthétisant la situation du client et démontrant en quoi le produit est adéquat. Le second est un document d’informations type sur ce placement, qui récapitule l’essentiel et notamment son tarif. Il est important de tout lire avant de signer quoi que ce soit.
Un conseil indépendant
Afin de ne pas leurrer les consommateurs, le législateur impose également davantage de transparence sur la qualification des professionnels depuis 2018. Dès lors, les intermédiaires fournissant un conseil en investissement ont l’obligation de signaler s’ils interviennent de manière indépendante. Dans ce cas, ils ne doivent percevoir aucune rémunération de la part de l’établissement qui gère le produit financier recommandé. À l’inverse, si le conseiller intervient pour le compte de la structure concernée, il doit le signaler et assurer un suivi régulier de l’adéquation des placements à la situation du client.