20 Minutes avec AFP
L'essentiel
- L’aciérie Ascoval a été reprise par le groupe British Steel fin mai.
- La presse britannique a évoqué le risque d’une faillite du géant de l’acier anglais.
- British Steel met ses difficultés financières sur le compte du Brexit.
Mardi, le groupe britannique de sidérurgie British Steel, repreneur fin mai de l’aciériste Ascoval, a annoncé mener des discussions afin d’obtenir un soutien financier. La presse britannique, elle, évoque le risque d'une possible faillite.
Dans une déclaration, British Steel a indiqué « poursuivre des discussions à propos d’un nouveau soutien financier pour aider le groupe à répondre aux problèmes liés au Brexit tout en continuant ses projets d’investissement ». Il rappelle avoir déjà dû faire appel à l’aide du gouvernement britannique le mois dernier pour payer auprès de Bruxelles une facture liée aux émissions de CO2.
Selon la chaîne anglaise Sky News, le gouvernement britannique élabore en secret des préparatifs, en mobilisant des experts en faillite, pour parer à une éventuelle cessation de paiement du groupe. British Steel chercherait, notamment auprès des pouvoirs publics, un financement de 75 millions de livres (environ 86 millions d’euros) afin de poursuivre son activité dans les prochains mois.
Vers une faillite imminente ?
Sans citer ses sources, la chaîne d’information indique qu’un soutien financier avait été décidé par le gouvernement, début mai, mais que sa conclusion a pris du retard. Une source explique même qu’une partie du groupe pourrait se placer sous le régime des faillites dès mercredi.
De son côté, le syndicat GMB a appelé le gouvernement à accorder au plus vite le prêt réclamé par British Steel. « Des milliers d’emplois britanniques sont en jeu, sans parler de l’avenir de notre industrie sidérurgique », a déclaré Ross Murdoch, responsable national du syndicat.
Une faillite de British Steel menacerait ses 5.000 employés et mettrait un coup d’arrêt à son développement en Europe, marquée récemment par la reprise de l’aciérie Ascoval en France. Interrogé par l’AFP, le ministère de l’Economie n’a pas souhaité faire de commentaire sur ce qu’il a qualifié de fuite.