PIBLa croissance française a atteint 0,3% au premier trimestre

La croissance française a atteint 0,3% au premier trimestre

PIBCe résultat est légèrement inférieur à la prévision publiée le 19 mars par l’Insee, qui tablait sur une augmentation de 0,4%
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

La croissance économique a atteint 0,3 % en France au premier trimestre, soit le même niveau qu’au dernier trimestre 2018, en raison notamment d’une consommation des ménages dynamique, selon une première estimation publiée ce mardi par l'Insee.

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Ce résultat est légèrement inférieur à la prévision publiée le 19 mars par l’organisme public, qui avait alors tablé sur une progression du produit intérieur brut (PIB) de 0,4 %. Il est en revanche conforme à la dernière estimation de la Banque de France. Selon l’Insee, le chiffre du premier trimestre – qui intervient dans un contexte de ralentissement économique généralisé au sein de la zone euro – s’explique principalement par la hausse de la demande intérieure, portée par la consommation.

Un niveau d’investissements élevé

Entre janvier et mars, cette dernière a grimpé de 0,4 %, alors qu’elle était restée stable au trimestre précédent. La consommation en biens s’est ainsi redressée de 0,2 % (après avoir reculé de 0,6 %) tandis que celle de services est restée dynamique (+0,5 % après +0,6 %). La solidité de la croissance française s’explique également par le niveau élevé des investissements. Ces derniers ont progressé de 0,3 %, portés par l’investissement des entreprises (+0,5 % après +0,4 % fin 2018).

Le commerce extérieur, qui s’était fortement redressé entre octobre et décembre, a en revanche pesé sur l’activité : sur les trois premiers mois de l’année, les exportations ont marqué le pas (+0,1 % après +2,2 %), alors que les importations ont de nouveau progressé (+0,9 % après +1,2 %).

Les objectifs du gouvernement restent incertains

« Au total, les échanges extérieurs contribuent négativement à la croissance » à hauteur de « 0,3 point » de PIB, souligne l’Insee dans son communiqué. Avec les résultats du premier trimestre, l'« acquis de croissance » – c’est-à-dire le niveau que le PIB atteindrait à la fin de l’année si la croissance restait nulle au cours des trois prochains trimestres – était au 30 mars de 0,8 %.

Ce niveau rend incertain l’atteinte des objectifs fixés par le gouvernement, qui a prévu une croissance de 1,4 % pour 2019, en repli de 0,3 point par rapport à son scénario initial, dans son programme de stabilité budgétaire, débattu ce mardi à l'Assemblée nationale.

Cette prévision, supérieure au chiffre attendu au sein de la zone euro (1,1 % selon la Banque centrale européenne), est conforme à l’hypothèse de la Banque de France, mais légèrement plus optimiste que ce que prévoient l’OCDE et le FMI (1,3 %).