AUX MANETTESVIDEO. Les trois défis de Guillaume Faury, le nouveau patron d'Airbus

VIDEO. Airbus: Brexit, fin de l’A380… Les défis qui attendent le nouveau patron Guillaume Faury

AUX MANETTESGuillaume Faury, 51 ans, prend ce mercredi les commandes d’Airbus. Le Français devra notamment gérer l’arrêt du programme A380 et les conséquences du Brexit
Guillaume Faury, le nouveau grand patron du groupe Airbus.
Guillaume Faury, le nouveau grand patron du groupe Airbus. - P. Chiasson - AP - Sipa
Hélène Ménal

H.M. avec AFP

Des cadres du groupe le décrivent comme « courtois et efficace » et louent sa « simplicité efficace et sans fioritures ». Guillaume Faury, 51 ans, prend ce mercredi les manettes du groupe Airbus, géant de l’aéronautique et du spatial qui emploie 129.000 personnes à travers le monde. Il succède à l’austère Allemand Tom Enders, qu’il a côtoyé pendant 14 mois en tant que patron de la branche aviation commerciale du groupe.

Guillaume Faury est un passionné d’aviation. Il est diplômé de Polytechnique mais aussi Sup’Aéro à Toulouse. Ce père de famille, adepte de triathlon et amateur de vins de Bourgogne, est entré chez Airbus en 1998, chez Eurocopter à l’époque, la branche hélicoptères qu’il dirigera ensuite de 2013 à 2018. Entre-temps, il a fait une incursion dans le monde automobile comme responsable de la recherche et du développement chez Peugeot.

Le quinquagénaire prend les commandes d’Airbus « vierge » des dossiers qui valent à l’avionneur des déboires judiciaires internationaux (aux États-Unis, en Allemagne et en Grande-Bretagne) liés à des anomalies sur des contrats que le groupe à lui-même dénoncées mais dont l’issue – probablement financière – n’est pas encore connue.

L’adieu au géant des airs

D’autres défis l’attendent. Et principalement l’arrêt de la production de l’A380, le plus gros avion civil qui ait jamais volé, annoncé pour 2021. Près de 3.500 salariés du groupe sont concernés, en particulier à Toulouse, sur la chaîne d’assemblage Jean-Luc Lagardère. Ils doivent normalement être redéployés.

Le plus que jamais imprévisible Brexit est aussi un dossier brûlant pour Airbus. Le constructeur fabrique des ailes d’avion au Royaume-Uni et y emploie 14.000 personnes. Fin janvier, Tom Enders avait déjà prévenu les autorités britanniques qu’il pourrait être amené à prendre des décisions « très douloureuses » en cas de Brexit sans accord.

Enfin Guillaume Faury va devoir organiser la montée en cadence de la production de son best-seller l’A320, dont la version remotorisée (l’A320neo) se vend très bien, mais dont les clients sont impatients de prendre livraison. Il est prévu d’augmenter les cadences de production (à Hambourg et Toulouse principalement) de la famille A320 à 60 appareils par mois mi-2019, puis 63 en 2021, contre 50 en 2018.