ECONOMIECinq choses à savoir sur la campagne de déclaration 2019

Impôt sur le revenu: Ce qu'il faut savoir sur la campagne de déclaration 2019

ECONOMIEGérald Darmanin a lancé, ce mardi à Bercy, la campagne de déclaration de revenus 2019. Le ministre de l’Action et des Comptes publics a fait le point sur la situation et les modifications à venir
Romarik Le Dourneuf

Romarik Le Dourneuf

L'essentiel

  • La déclaration de revenus est toujours obligatoire en 2019.
  • Le montant des impôts 2018 est effacé, hormis sur les revenus exceptionnels.
  • Le gouvernement veut améliorer l’accompagnement et l’information.

Un lancement en pleine phase de transition. Alors que le prélèvement de l’impôt à la source est entré en vigueur le 1er janvier dernier, le ministre de l’Action et des Comptes publics Gérald Darmanin a lancé, ce mardi, la campagne de déclaration des revenus 2019. Voici les principales informations à retenir avant l’ouverture du service en ligne, ce mercredi.

Oui, il faut continuer à déclarer ses revenus en 2019

Gérald Darmanin annonçait fin mars réfléchir à supprimer la déclaration de revenus dans certains cas. Ce n’est pas pour cette année. Le ministre a confirmé ce mardi que la déclaration de revenus serait toujours obligatoire en 2019. D’abord parce qu’elle permet une mise à jour de la situation fiscale des contribuables et de faire le bilan des dépenses qui pourraient ouvrir droit à réduction ou crédit d’impôt.

En revanche, la déclaration devrait être supprimée pour 8 millions de foyer en 2020, puisqu’elle se fera automatiquement si la situation du contribuable ne change pas.

Côté calendrier : la déclaration en ligne est encouragée. Ellle démarrera ce mercredi, avec une date limite du 21 mai au 4 juin suivant les départements. La déclaration papier – dont la limite de dépôt est fixée au 16 mai – reste possible.

2018, année blanche pour la majorité de l’impôt

Dans la transition vers le prélèvement à la source, le gouvernement annule le montant de l’impôt sur les revenus 2018. Le nouveau mode amenant une contemporanéité entre la perception des revenus et le paiement de l’impôt, cela permet d’éviter de payer deux fois l’impôt. Seules les cotisations sur les revenus exceptionnels seront prélevées.

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Le prélèvement de l’impôt sur les revenus exceptionnels reste en vigueur

Pour les particuliers comme pour les professionnels indépendants, les revenus exceptionnels seront donc soumis à l’impôt pour 2018. Il s’agit des montants touchés de manière ponctuelle. Par exemple, des rentrées d’argent supérieures de 20 % par rapport à 2017, une prime de départ à la retraite, une plus-value immobilière…. Une prime de Noël accordée tous les ans n’est pas concernée.

Pour les professionnels indépendants, même situation. Les bénéfices des trois dernières années sont pris en compte. Si le bénéfice de 2018 est supérieur à celui de 2017 ou de 2016, la différence sera soumise à l’impôt, sauf si les bénéfices de 2019 sont de nouveau en augmentation, ce qui illustre une croissance constante. Les professionnels bénéficieront alors d’un remboursement.

Droit à l’erreur pour les particuliers

Une erreur dans la déclaration et c’est la sanction ? Tous les contribuables ont eu cette angoisse. Mais le ministre l’assure, c’est fini. Désormais, il sera possible de modifier ses informations autant de fois que souhaité jusqu’à la date limite. Toutefois, des intérêts de retard à taux réduit pourraient être appliqués sur les sommes non déclarées dans les délais. Le site oups.gouv.fr, dont la date de mise en service n’a pas été communiquée, aidera à corriger une déclaration en cas d’erreur.

Le gouvernement accentue l’accompagnement et l’information

Le gouvernement a décidé d’accentuer la pédagogie autour du prélèvement, souvent mal-aimé et incompris. Mis à mal depuis le début des mouvements des « gilets jaunes », le consentement à l’impôt doit être soigné, selon la volonté de Bercy. C’est pourquoi est mis en place un site internet dédié à son utilisation : www.aquoiserventmesimpots.gouv.fr. On y découvre par exemple que l’impôt sur le revenu ne représente que 7 % des prélèvements obligatoires.