PLACEMENTUne association demande plus de transparence sur l'assurance-vie

Assurance-vie: Une association demande plus de transparence aux assureurs

PLACEMENTDans son enquête, l’association de consommateurs déplore une nouvelle baisse en 2018 du taux de rémunération des fonds « euros », le choix principal des clients
Les conditions de rémunération de l'assurance vie restent opaques pour les consommateurs, selon une enquête.
Les conditions de rémunération de l'assurance vie restent opaques pour les consommateurs, selon une enquête. - Pixabay/ QuinceMedia
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Trop opaque, l’assurance-vie ? L’association de défense des consommateurs CLCV appelle ce jeudi les compagnies d’assurances à davantage de transparence concernant ce placement financier.

« Nous invitons la profession et/ou le législateur à mettre en œuvre différentes mesures visant à améliorer l’information des consommateurs en attendant l’éventuelle création d’une base de données » sur les rendements des contrats, souligne la CLCV dans la dernière édition de son enquête annuelle sur l’assurance-vie. Dans cette enquête, l’association de consommateurs déplore une nouvelle baisse en 2018 du taux de rémunération des fonds « euros », placements modestement rémunérateurs mais dont le capital est garanti. C’est sur ce type de support qu’est investie la majeure partie des encours d’assurance-vie.

Un taux au-dessous du pouvoir d’achat

« L’année 2018 devrait être marquée par une baisse des rendements de l’ordre de dix centimes, avec un taux moyen aux alentours de 1,7 %. Comparé à une inflation moyenne de 1,8 % en 2018, le taux des fonds en euros ne permet pas aux épargnants de maintenir leur pouvoir d’achat », pointe CLCV. Mais surtout l’association tacle « le manque de transparence des établissements financiers » concernant la rémunération de leurs contrats. « La publication d’un communiqué de presse pour afficher le taux de rendement de ses contrats n’est pas la règle » et « plusieurs établissements (…) n’ont en effet pas réalisé de communication publique », pointe CLCV, qui dénonce « une recherche d’opacité ».

En outre, en cas de communiqué de presse, « la liste des produits présentés se fait en fonction du bon vouloir de l’établissement. Autrement dit, les contrats commercialement mis en avant sont généralement cités et les vieux contrats souvent cachés », ajoute l’association.

Une information harmonisée

Est également reproché le caractère quasi inexistant des « mentions concernant les mises en réserves ». En d’autres termes, beaucoup d’assureurs communiquent sur le taux distribué aux épargnants, mais pas ou très peu sur le taux qu’ils ont effectivement réussi à atteindre en plaçant l’épargne des clients sur les marchés, estime l’organisation.

La CLCV plaide pour la publication annuelle d’un communiqué de presse avec le taux de rendement a minima des dix contrats avec le plus d’encours, pour une harmonisation du contenu de l’information publiée par les compagnies d’assurance, ainsi que pour plus de transparence sur le rendement des sommes gérées par les assureurs. Contactée par l’AFP, la Fédération française de l’assurance n’était pas immédiatement disponible pour commenter cette publication.