Gironde: Ford refuse une nouvelle offre de reprise de Punch pour son usine de Blanquefort
SOCIAL•C'est la deuxième offre de reprise que le constructeur automobile refuse pour son usine de Blanquefort en GirondeM.B. avec AFP
L'essentiel
- Ford a rejeté la dernière offre de reprise de l'usine de Blanquefort par Punch.
- Alain Juppé parle déjà de contribuer à l'implantation de nouvelles activités sur ce site industriel.
- Cette usine située aux portes de Bordeaux emploie 850 salariés.
Le constructeur automobile Ford a refusé la nouvelle offre du strasbourgeois Punch Powerglide pour racheter son usine de Blanquefort (Gironde), menacée de fermeture, a annoncé jeudi la CGT. C’est le délégué interministériel aux restructurations d’entreprises Jean-Pierre Floris qui l’a annoncé aux syndicats lors d’une réunion audio jeudi midi, a précisé Gilles Lembersend, secrétaire CGT du comité d’entreprise.
Interrogé par l'AFP, Bercy n'a pas confirmé l'information. « Si cette décision de Ford devait être confirmée, nous exigerons de l'entreprise qu'elle prenne toutes ses responsabilités sociales et financières vis-à-vis de ses salariés et du site industriel », a réagi un responsable au ministère des Finances. Un porte-parole de Ford n'a ni confirmé ni démenti, se contentant d'indiquer que le constructeur américain avait bien reçu la nouvelle offre de Punch.
Un «rejet définitif»
Le maire de Bordeaux et président de Bordeaux Métropole Alain Juppé, s'est, en revanche, fendu d'un communiqué, disant qu'il « venait d'apprendre le rejet définitif par Ford Europe du dernier projet de reprise de FAI présenté par Punch. »
« Bordeaux Métropole, en lien avec la région Nouvelle Aquitaine, mettra tout en œuvre pour contribuer à l’implantation de nouvelles activités sur le site et demande à l’Etat d’exiger de Ford de prendre enfin ses responsabilités pour financer un vrai plan de revitalisation du site » ajoute-t-il.
Le député LREM de la 5° circonscription de la Gironde (Médoc), Benoit Simian, évoque pour sa part déjà une piste: « faisons le choix d'un nouveau projet industriel tourné vers les énergies renouvelables qui pourrait s'orienter autour d'un site consacré à l'hydrogène, piles à combustibles et aux énergies du futur. »
La nouvelle offre avait été déposée lundi
Le groupe franco-belge Punch-Powerglide avait déposé lundi une nouvelle offre de reprise. Le groupe Ford, qui avait annoncé début 2018 son intention de fermer son usine de Blanquefort qui emploie 850 personnes, avait déjà refusé une première offre de reprise déposée par Punch-Powerglide, pourtant appuyée par l’État et les syndicats.
Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire avait, du coup, fait planer mi-décembre la menace d’une nationalisation provisoire de l’usine. « S’il faut que l’Etat fasse la transition, rachète le site pour le revendre à Punch, cela ne me pose aucune difficulté », avait-il déclaré.