Le PDG de Total, Patrick Pouyanné, a souligné dimanche que le projet de production de biocarburants à partir d' huile de palme dans la raffinerie de La Mède ( Bouches-du-Rhône), menacé par un changement de la fiscalité, représentait « 1.000 emplois directs et indirects ». Les députés ont supprimé à la mi-décembre l’avantage fiscal dont pouvaient bénéficier les biocarburants à base d’huile de palme, ce qui menacerait la viabilité de la bioraffinerie de La Mède, selon Total.
« Nous décidons d’investir en France pour transformer une raffinerie qui a le mauvais goût de faire de l’essence et du diesel en bioraffinerie pour faire des biocarburants », a-t-il fait valoir à l’occasion du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI, en notant que le diesel serait banni en 2040-2050.
Un projet « exemplaire »
« Ce combat, je le mènerai jusqu’au bout, y compris avec les parlementaires », a affirmé le PDG. « Il y a quand même 1.000 emplois directs et indirects sur le bassin de Marseille ». Le projet de La Mède est « exemplaire » et « en plein dans la transition énergétique », a affirmé Patrick Pouyanné.
Le PDG de Total a souhaité « que les règles européennes s’appliquent également à la France ». Bruxelles « a émis cette semaine des règles qui disent à quelles conditions utiliser l’huile de palme en Europe. On aura dix ans pour en sortir, en acceptant de l’huile de palme responsable », a-t-il expliqué.