Le billet de 500 euros va disparaître, sauf en Allemagne et en Autriche

Le billet de 500 euros en voie de disparition, sauf en Allemagne et en Autriche

EUROPELes coupures encore en circulation ne perdront pas leur valeur et pourront toujours être utilisées dans les transactions…
20 Minutes avec agences

20 Minutes avec agences

C’en est fini du billet de 500 euros. Depuis ce dimanche, le petit rectangle violet va progressivement disparaître dans l'Union européenne, après une décision de la Banque centrale européenne (BCE) de stopper l’émission des billets par 17 des 19 Banques centrales nationales.

Seules les banques d’Allemagne et d’Autriche continueront d’en produire jusqu’au 26 avril, afin de « garantir une meilleure transition », selon la BCE.

Le billet « Ben Laden »

Si vous possédez des billets de 500 euros, pas de panique : vous pourrez les échanger dans les Banques centrales contre de plus petites coupures, et les billets en circulation ne perdent pas leur valeur. « Vous pouvez donc toujours les utiliser pour payer ou épargner », explique Eva Taylor, porte-parole de la BCE. Le nombre de billets est modeste : les coupures de 500 euros ne représentent que 2,3 % des billets circulant en euros.

En 2016, la BCE avait annoncé la fin de ce billet, surnommé le « Ben Laden », redoutant qu’il ne « facilite les activités illégales ». Il permet notamment de transporter discrètement de gros montants, facilitant la circulation d’argent sale, la corruption et le financement du terrorisme.

Des billets peu utilisés

La décision de la BCE a été mal reçue par plusieurs pays, dont l’Allemagne. Certains craignent qu’elle n’annonce la fin de l’argent physique et une surveillance généralisée des transactions financières. D’autres déploraient que sans ces billets, il serait plus compliqué pour les banques commerciales d’entreposer physiquement de grandes sommes d’argent.

C’est l’Allemagne qui avait d’ailleurs fait pression pour avoir un billet de 500 euros, équivalent de son billet de 1.000 deutschmarks. Pourtant, ces coupures ne sont pas plus souvent utilisées qu’ailleurs en Europe. En zone euro, seules près de 20 % des personnes interrogées par la BCE en 2015 et 2016 avaient utilisé un billet de 200 ou 500 euros l’année précédente.