Gafa: La France va commencer à taxer les géants du numérique au 1er janvier
IMPOTS•Bruno Le Maire espère convaincre d'autres pays de l'Union européenne d'adopter cette mesure...20 Minutes avec AFP
A compter du 1er janvier, les Gafa (Google, Apple, Facebook, Amazon, etc.) vont devoir s’acquitter d’une taxe en France, a annoncé ce lundi Bruno Le Maire. La France met en place cette mesure avant son adoption au niveau européen.
« La taxe s’appliquera en tout état de cause au 1er janvier 2019 et elle portera donc sur l’ensemble de l’année 2019 pour un montant que nous évaluons à 500 millions d’euros », a affirmé Bruno Le Maire, lors d’une conférence de presse. Cette mesure « pourrait être introduite dans la loi Pacte », approuvée en première lecture à l’Assemblée nationale et qui devrait être soumise au Sénat en début d’année prochaine. « C’est une possibilité, ce n’est pas la seule », a-t-il expliqué.
Les revenus publicitaires ciblés
Le ministre a toutefois précisé que cette taxe sur les géants du numérique, que la France a défendue jusqu’à présent sans succès au sein de l’UE, ne se limitera pas au chiffre d’affaires prévu dans la directive européenne et s’étendra « aux revenus publicitaires, aux plateformes et à la revente de données personnelles ».
Concernant la taxation européenne, Bruno Le Maire n’a pas baissé les bras et espère toujours qu’elle sera adoptée d’ici au mois de mars. « Notre détermination à obtenir avant le mois de mars 2019 une décision européenne à l’unanimité sur une directive est totale », a-t-il assuré, précisant s’être entretenu récemment au téléphone avec le ministre allemand des Finances Olaf Scholz.
« Nous allons engager des démarches avec mon homologue allemand pour convaincre les quelques Etats qui restent opposés à cette taxation du numérique au niveau européen », a-t-il affirmé. « J’espère que l’Europe sera à la hauteur de ses ambitions et de ses valeurs », a-t-il ajouté. Le gouvernement français compte sur cette taxe pour récolter 500 millions d’euros auprès des géants du numérique pour financer les mesures sociales annoncées par Emmanuel Macron, dont le coût est estimé à environ 10 milliards d’euros.