Les autorités de supervision financière mettent en garde contre les bitcoins. Elles ont appelé ce lundi les consommateurs à être prudents, alors que des coupons de monnaies virtuelles vont être mis en circulation dans les bureaux de tabac à partir du 1er janvier 2019.

Il y a des « risques » à investir sur ces « actifs spéculatifs, peu adaptés aux profils d’investisseurs particuliers non avertis », alertent l’Autorité des marchés financiers (AMF), la Banque de France et l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) dans un communiqué. « L’achat/vente et l’investissement en bitcoins s’effectuent à ce jour en dehors de tout marché réglementé. »

Absence de garantie pour le client

La Confédération des buralistes a annoncé le 22 novembre que les bureaux de tabac allaient vendre en 2019 des coupons convertibles en bitcoin ou en ethereum, deux monnaies virtuelles et décentralisées. La société Bimedia, qui fournit des terminaux de paiement aux bureaux de tabac, a signé un accord avec la plateforme KeplerK qui propose des cryptomonnaies.

Mais KeplerK « ne dispose d’aucune autorisation ni agrément par une autorité française ou étrangère », précisent les autorités financières dans le communiqué. Cette diffusion de bitcoins n’est donc « pas de nature à fournir une quelconque garantie à la clientèle ».

Le bitcoin, pas une vraie monnaie ?

Les trois organismes rappellent aussi que selon eux, la dénomination de « cryptomonnaie » ou monnaie virtuelle est erronée, le bitcoin étant plutôt un « actif » : « Il ne bénéficie pas d’un cours légal contrairement aux monnaies émises par les banques centrales. Sa très grande volatilité est avérée et il existe également des risques de piratage des portefeuilles de bitcoins. »

Le cours du bitcoin, première et principale cryptomonnaie décentralisée, n’a cessé de baisser ces derniers mois. Il évoluait aux alentours de 3.900 dollars ce lundi, soit très loin de la barre des 19.000 dollars atteinte en décembre 2017.