INTERVIEWPourquoi la French Tech déroule le tapis rouge aux start-up africaines?

VIDEO. Marseille: Pourquoi la French Tech déroule le tapis rouge aux start-up africaines?

INTERVIEWCe mardi s'est ouvert à Marseille Emerging Valley, un événement qui met en relation des start-up du territoire avec d'autres d'Afrique...
Mathilde Ceilles

Propos recueillis par Mathilde Ceilles

L'essentiel

  • Le sommet Emerging Valley vise à attirer les leaders de l'innovation africaine sur le territoire d'Aix-Marseille.
  • Marseille ambitionne de devenir le hub des start-up africaines.

Ce mardi s’est ouvert à Marseille la seconde édition du sommet Emerging Valley, créé par Samir Abdelkrim et l'agence française de Développement. Cet évenement vise à attirer les leaders de l’innovation africaine sur le territoire d’Aix-Marseille. Il s’agit du premier événement labellisé par « Digital Africa ». Cette plateforme, lancée par l’agence française du développement, vise à aider au développement de start-up africaines. Pour Pascal Lorne, président de la French Tech d’Aix-Marseille, le monde marseillais des start-up a une véritable carte à jouer en liant des relations privilégiées avec l’écosystème africain.

Quel est l’enjeu d’un tel sommet pour les start-up d’Aix et de Marseille ?

Pascal Lorne, président d'Aix-Marseille FrenchTech
Pascal Lorne, président d'Aix-Marseille FrenchTech - Aix-Marseille FrenchTech

Dans notre feuille de route, nous nous sommes engagés à accompagner l’internationalisation des start-up marseillaises. Or, c’est un marché en pleine explosion démographique. L’Afrique, c’est le boom économique de demain. Et quand je dis demain, c’est dans cinq ans, pas dans dix ! Il y a par exemple en Algérie 10 fois plus de 13-25 ans qu’en France. Un autre chiffre est parlant : en Afrique, le taux de bancarisation mobile est cinq fois supérieur à ce même taux en France. Comme ils sont en retard sur l’accès à la fibre ou à l’ADSL, l’accès à internet ne se fait que par le mobile. C’est donc un marché phénoménal, où il est beaucoup plus facile de vendre des services mobiles, que certaines de nos start-up marseillaises proposent.

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Qu’est-ce qui pourrait convaincre les start-up africaines de s’installer à Marseille particulièrement ?

Le marché africain est proche de nous géographiquement. Nous voulons faire de Marseille le centre du développement des start-up africaines, un peu comme Miami l’est pour l’Amérique latine. Nous souhaitons les faire venir ici, en France, quand, chez elles, elles connaissent des problématiques difficiles, de corruption ou d’évolution de la monnaie par exemple. Ces start-up ont besoin d’un endroit stable où s’ancrer pour se développer et nous souhaitons les accompagner.

Avez-vous d’ores et déjà convaincu des start-up africaines de s’implanter à Marseille ?

Une première start-up a d’ores et déjà intégré l’accélérateur M, l’accélérateur de l'écosystème Aix-Marseille French Tech. Nous ambitionnons d’en accueillir d’autres. Le sommet Emerging Valley réunit en ce moment 250 entrepreneurs, hommes et femmes, avec des idées folles. Tous sont intéressés pour nouer des relations ici. En intégrant l’accélérateur M, nous proposons les mêmes services qu’à nos start-up locales. Nous les mettons en relation avec des investisseurs, nous les aidons à recruter, mais nous leur donnons accès à certains services, comme la mise en relation avec de bons avocats. L’idée est de faire de Marseille le hub des start-up africaines.

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